domingo, 23 de octubre de 2011

Rencontre avec Alicia Alonso

Alicia Alonso, Anette Delgado, Dani Hernandez ont répondu pendant 45 minutes au question du public après une prestation du lac particulièrement réussie au Théàtre Tivoli de Barcelone.J'ai été très étonnée et déçue de voir que la plupart des spectateurs et spectatrices avaient quitté la salle à la fin du spectacle. Ce n'est quand même pas tous les jours que nous avons l'occasion de voir une telle légende de la Danse.
Qu'à cela ne tienne, pour ma part j'ai bu ses paroles.

Premières questions de la présentatrice puis le public a pris le relai. Parmi les intervenants, beaucoup n'ont pas posé de question mais on remercié Alicia Alonso pour sa carrière, pour ce qu'elle a fait pour le ballet et la culture cubaine. Il y avait de nombreux cubain-e-s dans la salle. Beaucoup d'émotion car on sentait bien que ces remerciements n'étaient pas feints mais reflétaient un respect véritable envers cette très grande Dame de la Danse. Comme cette intervenante qui se remémorait Alicia lors de sa tournée au Liceu et qui est aujourd'hui professeure de danse et essaie de transmettre à ses élèves l'Amour de la danse en suivant l'exemple d'Alicia Alonso. Comme cette jeune cubaine qui nous disait son émotion de voir danser la compagnie mais aussi d'avoir eu le privilège d'être assise à coté d'Alicia Alonso et d'avoir la sensation de vivre un moment exceptionnel.

Alicia Alonso s'est prêtée à l'exercice des questions-réponses et témoignages de bon coeur, remerciant à son tour celles et ceux qui la remerciaient et développant ses réponses, remémorant son parcours.

Je vais tâcher de traduire les dialogues dans la salle ce soir là mais honnêtement, j'étais tellement subjuguée et émue que j'en étais toute retournée.
Je ne suis pas star-system. Si je suis fan, si j'aime un ou une artiste je ne suis pas adulatrice mais avec Alicia Alonso c'est différent. Je l'ai toujours considérée comme une Légende vivante et rien que de la voir m'a donné la chair de poule et j'étais émerveillée comme une petite fille.

La 1ere question est posée:

Q: Pourquoi le classique? Pourquoi faire revivre  le Repertoire?

Alicia Alonso: (la question semble ne pas avoir lieu d'être tant la réponse fuse avec évidence) parce que le classique c'est l'Histoire. C'est la base.

Q: Vous avez été la 1re danseuse dansant dans une compagnie américaine à être invitée à danser au Bolchoï. Qu'en retenez-vous?

Alicia Alonso: C'est vrai. le Bolchoï avait décidé d'inviter une danseuse fraçaise, une danseuse britannique et une danseuse américaine. La danseuse américaine, c'est moi qu'ils ont invité. C'était tellement bien.

Q: Combien d'élèves sont passés par l'Ecole du ballet de Cuba?

Alicia Alonso: (rires) Il y en a tellement! (ndl: c'est clair que s'il faut faire le compte, on n'est pas couché!)


Q: ma fille de 6 ans fait de la danse et elle aimerait que vous lui enseigniez la danse. Je sais que ce n'est pas possible alors quel conseil pouvez-vous lui donner?

Alicia Alonso: Si un enfant veux danser, si ça lui plaît, qu'il le fasse.
On sent tout l'Amour avec un grand A qu'Alicia Alonso a pour la Danse dans ses réponses et tout particulièrement celle-ci. C'est palpable et c'est impressionnant.
La voir ainsi évoquer son parcours, raconter la Danse avec autant de passion et de dévouement m'a profondémment touchée.

Et puis une question pour la nouvelle génération dont la réponse est une bouffée d'oxygène: Par ces temps de crise, comment voyez-vous l'avenir de la danse à Cuba?


Anette Delgado nous annonce que le ballet sera toujours vivant à Cuba. Quoi qu'il arrive, les cubains sortent, vont au spectacle et cela ne cessera jamais.

La joie de danser de ces danseurs et danseuses est incroyables, unique et surtout palpable. Je crois que leur motivation et leur envie de partager leur Art avec le public pourrait me rendre sympathique la chorégraphie la plus banale et sans intérêt.

2 comentarios:

kreul dijo...

Anette est une grande dame de la danse et du ballet. Hélas, pas appréciée à sa juste valeur à Cuba... beaucoup plus à l'international si je puis dire. Heureusement ! Elle formait avec Yoël un couple, sur scène, extraordinaire !
J'ai beaucoup de respect pour Mme Alonso mais je ne peux oublier ses erreurs. Carlos Acosta aborde rapidement cet aspect dans son livre "no way home"... un black étoile du ROB, et pourtant Alicia... hum !
Tout mon respect pour cette formidable compagnie et ces danseurs aux talents incommensurables !

Terpsichore dijo...

Vous me donnez envie de lire ce livre.
Acosta...son Basile est indescriptible. Il faudrait inventer un nouveau mot pour traduire son talent.
Et heureusement qu'on peut faire carrière même si Alicia Alonso est...hum comme vous dîtes.
Moi ce que j'apprécie chez elle c'est cette volonté de défendre la danse et d'avoir fait connaître de merveilleux danseurs grâce à son école, c'est la combativité qu'elle a eu toute sa vie.
Après elle n'en est pas moins humaine et donc avec ses défauts.