J'avais déjà pu apprécié le travail des élèves en formation professionnelle (compte-rendu ici) et j'avais hâte de découvrir un nouveau programme et aussi les petites classes, la classe de contemporain et le hip hop.
En effet, le gala est l'occasion de découvrir toute l'école. A commencer par les toutes petites. Elles ont eu le privilège de passer 2 fois en scène. Une première fois en présentant le travail effectué en classe de danse et une seconde fois sur la musique du défilé de Casse-Noisette. Bien sûr, à cet âge là, environ 5 ans, pas de technique à proprement parler mais le marquage du rythme, de la musique sur une chorégraphie de Raquel Perez.
La classe des débutantes aussi a droit à 2 passages en scène. Je trouve ça bien de couper en 2 passages. Le plaisir d'aller en scène est double et ça leur apprend aussi à se changer entre 2 pièces, à se familiariser avec le plateau. Les 1ers pas classiques apparaissent et fort heureusement, c'est propre et bien placé. C'est indispensable pour la suite de l'enseignement.
Les choses sérieuses commencent avec les grandes classes et les classes de formation.
En classique, Roser Muñoz a signé une très belle chorégraphie sur une musique de Vivaldi. Les mouvements sont fluides, naturels et mettent en valeur les élèves. On voit que le travail est soigné, propre et on voit aussi que les élèves prennent plaisir à danser.
Dans la classe de formation 1, Mariona Puente et Mariona Garcia sont 2 jolies fées de La Belle. Il leur manque juste un petit sourire et ce sera vraiment très bien.
Alejandra Urcia se distingue dans sa variation La Stravaganzza, chorégraphie de Roser Muñoz. Belle technique pour son âge (elle maîtrise déjà les fouettés sur scène), assurance, sourire: tout y est.
L'ensemble des élèves de la formation 1 ont présenté un ballet hommage à Degas sur la Petite Musique de Nuit de Mozart, La Classe de Dansa. Tout commence avec des représentations de tableaux de Degas en fond de scène. Les élèves entrent en scène et s'échauffent à la barre. Arrive le professeur-maître de ballet qui a fort à faire avec ces élèves pour le moins indiscipliné-e-s.
J'ai beaucoup aimé le jeu des danseurs et danseuses, véritables acteurs et actrices. On retrouve l'élève en retard, la chipie. C'est très bien fait et très bien interprété. Les costumes sont magnifiques, les tutus surtout. Les pointes des filles sont solides, la technique est maîtrisée, c'est propre. En bref un régal pour les yeux.
Tous et toutes méritent d'être cité-e-s: Mariona Puente, Alejandra Urcia, Mariona Carrasco, Edith Valles, Paula Solaer, Mariona Garcia, Georgina Vargas, Cristina Herp, Oriol Figuerola, David Bellver, Hector Chicote.
La classe de formation 2 a présenté une pièce contemporaine sur une chorégraphie de Williams Castro et une musique de Manuel Wandji Japanese steps.
J'aime ce style de contemporain. La chorégraphie m'a parue assez difficile mais les élèves s'en sont très bien sorti-e-s. Il y a une vraie cohésion de groupe.
3 élèves, Cristina Goméz, Oriol Figuerola et Julia Roca ont dansé un pas de trois toujours signé Williams Castro, Kitchen Sink sur une musique d'Amon Tobyn. Ce fût un passage très réussi, faisant plus pro que ballet d'école. Bravo aux interprètes!
La 2nde partie du spectacle était consacrée à 2 ballets classiques.
Le 1er, Tracing Astor par la classe de formation 2, chorégraphie de Roser Muñoz sur des musiques d'Astor Piazzola.
C'est la pièce que j'ai préférée de la soirée.
Les costumes sont simples mais superbes, mettant en valeur les lignes des danseurs et danseuses dont des robes longues orangées pour les filles.
La chorégraphie met à la fois la musique et les interprètes en lumière. Les capacités techniques et artistiques jaillissent. Ada Gonzalez, Oriol Figuerola, Julia Roca, Marlon Estrada, Alessandro Navarro, pour ne citer qu'eux et elles, font très professionnels. Les ensembles sont ensembles, les pointes vives et acérées, les pas de deux bien réglés, le style tango bien intégré. Que demander de plus? Moi je ne demande rien de plus, je savoure mon plaisir!
Il y a eu une chute assez impressionnante d'une jeune fille. Pour moi chuter n'est pas signe de faiblesse, de manque de technique ou de professionalisme, chuter quand on danse ça peut arriver. Même
Le 2nd ballet, Les Rendez-Vous, musique d'Auber et chorégraphie de Joan Boix renoue avec le plus pur style classique. Les costumes sont toujours aussi magnifiques. Je suis jalouses des robes tutu bustier rouge grenat des filles.
La chorégraphie est prétexte à de nombreux pas de deux et variations.
Ada Gonzalez illumine littéralement la scène par sa technique impeccable, son magnifique sourire et sa joie communicative de danser. Elle donne au public.
On remarque aussi Oriol Figuerola et Julia Roca, également très pro.
Les autres ne déméritent pas, très loin de là! Le niveau est vraiment bon et on sent que l'on est en présence d'un vivier de jeunes talents qui alimentera les compagnies de demain.
Merci à tous et toutes ces élèves et leurs professeurs pour cette excellente soirée. Ca fait du bien de voir que la danse classique est toujours bien enseignée et représentée par de jeunes talents.
Je signale au cas où certains et certaines seraient sur Barcelone que l'école propose des cours pendant l'été. Toutes les infos ICI.
2 comentarios:
Et oui!! justement! Ça a été un vrai plaisir. Merci pour ce beau compte rendu :-)
Carolina
C'était une telle bouffée d'oxygène ce spectacle! malheureusement pas toutes les écoles peuvent présenter une telle qualité de spectacle. L'Hospitalet a bien de la chance d'accueillir un Centre comme celui-ci.
Publicar un comentario