miércoles, 19 de junio de 2013

Aeternum- Los Vivancos

Les Vivancos, vous connaissez? Si oui, vous êtes sans doute déjà séduit-e-s. Si non, vous n'allez pas tarder à succomber à leur charme.

Ces 7 frères danseurs-musiciens flamencos, classiques, rock savent mélanger les styles et s'allier le public. Il faut dire que tout est brillamment maîtrisé et, si ces 7 virtuoses n'hésitent pas à jouer sur le coté "sexy boys" ce n'est pas pour occulter une quelconque faille technique ou artistique. Au contraire, c'est la cerise sur le gâteau, le petit plus à une prestation d'un niveau époustouflant. Le CV des protagonistes a en effet de quoi faire pâlir d'envie pas mal de monde: Institut du Teatre de Barcelone, Conservatoire Royal de Madrid, ballet des jeunes d'Europe de Jean-Charle Gil, Scottish Ballet, compagnie de Joaquin Cortès, Ballet Espagnol Rafael Aguilar, entre autres. En 2007, ils décident de se réunir pour créer leur propre compagnie et depuis lors n'arrêtent pas d'enchaîner les succès auprès du public.



Leur nouveau spectacle, Aeternum, est donné en ce moment au Teatre Tivoli de Barcelone. En collaboration avec l'Orchestre de Budapest, le "show" présente un mélange de danse et musique enregistrée et live avec la présence sur scène de 7 musiciennes hongroises sans oublier les performances musicales des Vivancos en personne. Si le décor est assez sobre (une structure métallique mobile), les effets de lumière transforment la scène en moins d'une seconde selon les besoins et l'effet est particulièrement saisissant.


Le tout début du spectacle m'a un peu surprise avec ces 7 silhouettes perchées sur une structure métallique rendue invisible par les éclairages. J'ai redouté un spectacle mystico-philo-religieux à la sauce rock durant quelques secondes et puis les 7 silhouettes sont sorties de l'ombre laissant apparaître les interprètes. Si je n'ai pas vraiment goûté à l'histoire un peu trop manichéenne du combat entre le Bien et le Mal des premiers instants j'ai en revanche de suite accroché à la richesse de la chorégraphie et à la pureté de l'exécution. 

La fusion des styles est particulièrement impressionnante même si le flamenco est largement dominant. Tout se fait naturellement, preuve, une fois de plus, que la danse n'est pas cloisonnée entre ses différents styles ni avec les autres arts. C'était la première fois que je voyais sur scène un violoniste et un flûtiste jouer leur partition à la perfection tout en réalisant des zapateos flamencos d'une rare virtuosité. 



Je n'aurai jamais pensé non plus à travailler mon écart facial en jouant du violoncelle.
Les passages en groupe, soli, duos s'enchaînent avec une énergie vertigineuse présentant à chaque fois une dynamique et un style différents. Chaque danseur est à l'écoute de l'autre. On sent qu'une complicité les unie. Du rock au flamenco traditionnel en passant par Albeníz et autres classiques, les Vivancos marient tous les styles pour offrir une nouvelle vision du flamenco et de la danse et nous entraîner dans un univers fait de virtuosité, de diversité, de sensualité et de rêve.

Quand le rideau tombe près d'1h 3/4 plus tard, on a l'impression que seules 10 minutes se sont écoulées. Les nombreux et nombreuses fans n'ont pas hésité à attendre leurs idoles après le spectacle dans l'entrée du théâtre. Les Vivancos se veulent proches et à l'écoute de leur public qui le leur rend bien.

A noter également l'investissement des Vivancos pour PROTECT,  une ONG qui lutte contre la pédophilie au Cambodge et en Colombie. Une partie du prix des entrée de la Première sera reversée à l'organisation. Ce n'est pas si courant et c'est d'autant plus remarquable.

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