Les résultats du prix sont à voir ICI.
Pour ma part, je vais laisser de coté les prix pour donner mes impressions de cette finale car après tout, le plus important n'est pas de gagner mais de montrer son potentiel, voir le potentiel et le niveau des autres concurrents et concurrentes. Des non primés ont déjà été remarqués par des écoles et compagnies, fort heureusement.
Un peu décue de ne pas retrouver Claire Teisseyre et Victoire Debay en finale. L'une et l'autre sont de trés belles danseuses, talentueuses et j'espère qu'à défaut de finale, elles auront pu recontrer des directeurs de compagnies et obtenir des contacts intéressants pour leur carrière.
Venons-en à la finale. Tous et toutes ont un bon niveau et mérite largement leur place ici. Ceci dit, il y en a toujours qui sortent du lot plus que les autres.
Gros succès pour la variation d'Albrecht choisie par 8 candidats. Beaucoup de petits "ratés" dans la réception des tours en l'air. C'est dommage. J'ai noté un gros effort de la part des candidats pour interpréter le personnage. Han Sung Woo de la Korea National University of Arts de Seoul y arrive à merveille. Il a su me toucher par son interprétation et m'a mise immédiatement dans l'ambiance du 2nd acte de Giselle, chose très difficile "à froid". Ajoutez à cela une technique irréprochable et vous obtenez un candidat qui refera parler de lui, à n'en pas douter.
Benoît Fabre de l'Académie de Danse de Zürich et Kevin Poeng, élève à la Royal Ballet School de Londres ont été remarquables. Le 1er campe un bel Albrecht et tire son épingle du jeu en contemporain où il s'en sort admirablement bien et le 2nd est un James très honnorables avec notamment un ballon impressionnant et une variation contemporaine enlevée et bien interprétée. Belle technique et bon artistique, que demander de plus?
Patricia Zhou de la Kirov Academy of Ballet, Washington D.C, qui est aussi finaliste du YAGP, est une Gamzati honorable et elle n'a pas déméritée en contemporain avec Polyphonia de Wheeldon. Elle a de jolies lignes, une bonne technique et elle s'investit dans le rôle à interpréter. Un jeune talent à suivre.
Alonso Almagro Ruben du conservatoire de Murcia a été très bien en contemporain. Il a choisi Comedia et j'ai beaucoup aimé son jeu.
Magri Mayara, Petite Danse School of Ballet de Rio de Janeiro, a des qualités indéniables: bonne technique, énergie débordante notamment mais passer 4 pirouettes n'est pas le graal à atteindre en danse classique. Elle est encore jeune et avec son potentiel, elle fera une artiste accomplie sous peu, à n'en pas douter!
Liana Carpio de la ben Stevenson ballet Academy de Houston a été très intéressante dans sa variation contemporaine there where she loved.
Derin Watters (Ben Stevenson ballet Academy de Houston) est à l'aise dans la difficile variation du Corsaire. Son Liberame est intéressant mais il était difficile de passer sur cette variation après la jeune Yuko Horisawa.
Et j'en viens à mes 3 coups de coeur: Yuko Horisawa justement (Reiko Yamamoto Ballet School, Ota), Gina Storm-Jensen (Ecole nationale du ballet de Norvège) et Handeul Oh (Yewon School, Seoul). Toutes 3 sont magnifiques de bout en bout.Elles sont des Swanilda grâcieuses, mutines, espiègles, s'approprient totalement le personnage le tout courronné par une technique impressionnante pour leur âge. Gina Storm-Jensen et Handeul Oh ont chois la difficile variation Polyphonia de Christopher Wheeldon en contemporain. Elles s'en sortent avec une facilité, une maturité et un naturel déconcertants. Leurs lignes sont pures, limpides, chaque geste est expressif, donne une émotion au spectateur. Du grand Art.
Yuko Horisawa a choisi Liberame de Cathy Marstom. Elle a, de mon point de vue, dominer la section contemporaine de ce Prix. C'était d'une force incroyable, elle m'a touchée direct.
C'est la seule de mes 3 "chouchous" à avoir été primée.
Félicitations à tous et toutes primé-e-s ou non.
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