lunes, 12 de septiembre de 2011

Le lac des Cygnes par le Ballet de Cuba

Le Ballet Nacional de Cuba est en tournée en Espagne et les 1eres représentations de la célèbre compagnie ont lieu à Barcelone, au Teatro Tivoli avec le Lac des Cygnes en ce moment même.N'ayant jamais vu la version d'Alicia Alonso, j'étais donc très impatiente de découvrir cette chorégraphie.
Le rideau s'ouvre sur une fête du village avec des danses paysannes avant que n'entre en scène le bouffon, le Prince et la Cour.
Le bouffon, Serafín Castro, assure bien son rôle tant au niveau technique que mimique.
Les danses s'enchainent. Le corps de ballet ne démérite pas et le pas de 3 est très bien dansé par Marizé Fumero, Amaya Rodriguez et José Losada avec une mention spéciale pour ce dernier. Il est expressif, techniquement très bien avec notamment de très belles facilités dans les sauts, une batterie excellente et un beau physique de prince.
La fameuse danse des coupes est remplacée par une danse des paysans sur demi-pointes. La chorégraphie est intéressante et ne dénature pas du tout l'oeuvre.

Le Reine, Carolina Garcia, est royale à souhait, intransigeante avec son fils qui ne voit pas un mariage d'un très bon oeil jusqu'à ce qu'il rencontre Odette.
Si Viengsay Valdés est une Odile plus que parfaite, son Odette est un peu moins convaincante. Le pas de deux reste toutefois un beau moment.
Le Prince, Alejandro Virelles, a un rôle qui se cantonne assez à celui de porteur malgré quelques belles variations.
Quant au corps de ballet, il tire son épingle du jeu. Ce sont ici 12 cygnes de corps de ballet ainsi que les 4 petits cygnes et 2 grands cygnes qui entourent Odette. Les tailles sont homogènes garantissant une certaine harmonisation. Les alignements sont parfaits, les ensembles aussi.
On devine le travail en force qui a forgé les silhouettes très musclées tant chez les danseurs que chez les danseuses.

Mais ce sont le 3eme acte et le prologue qui me semblent les mieux réussis. Notamment la danse espagnole et napolitaine. Dommage que les costumes ne suivent pas toujours, cela enlève un peu à la magie du spectacle.
Le clou de la soirée, bien sûr, reste le pas de deux du Cygne Noir. Le Prince, Odile et Robarth sont seuls en scène, la Cour ayant disparu dans le décor comme pour figer le temps. Et c'est...grandiose. Viengsay Valdès est époustoufflante, commençant sa série de fouettés par une quintuple (ou sextuple?? je n'ai pas eu le temps de compter) pirouette. Et ça ne fait pas du tout cirque parce qu'elle est Odile. Ce n'est pas de la performance pure, elle tient son rôle. En effet, les pirouettes à n'en plus finir seules ne m'intéressent pas mais quand l'interprétation n'en pâtit pas, je ne suis pas contre.
Evidemment, le Prince tombe dans le piège et se retrouve face à sa bien-aimée Odette éplorée entouré de ses compagnes d'infortune.
Je n'ai pas trop compris comment Robarth mourrait mais il meurt pourtant, libérant ainsi Odette et les cygnes du sortilège. Happy end donc pour cette version mais happy end champêtre. On peut aimer. Ou pas.

Belle version en général. Et cerise sur le gâteau lors de cette Première: Alicia Alonso en personne assise presque à coté de moi.
Un billet va d'ailleurs suivre très bientôt sur la conférence qu'elle a donné avec des danseurs de la compagnie à la fin de la représentation d'hier.

En attendant vous pouvez toujours voir la compagnie au Teatro Tivoli jusqu'au 18 septembre.

4 comentarios:

Amélie dijo...

J'ai hate de lire ton cr de cette conference. J'ai vu deux fois le Ballet de Cuba, dans DQ et Giselle. Au-delà de la technique, j'ai toujours beaucoup aimé leur prise de risque et leur formidable bonheur de danser, qui trancsandent les décors et costumes un peu limite, faute de moyens.

kreul dijo...

Merci pour ce comment !
Que de souvenir du Lac du BNC, vu sur la place de la Cathédrale, à la Havane, lors du festival international de ballet, en 2008 (déjà....) Vingsay, Romel... le bouffon un jeune nommé Acosta
Le BNC a cette force de vivre sur scène, ils m'ont enthousiasmé à chacune de leurs représentations.... mais mon couple "fétiche" était Yoël Carreno/Anette Delgado.... Valdès est Valdès, quelque soit le rôle interprêté....

Terpsichore dijo...

Amélie, c'est clair que question costume...c'est pas vraiment ça, même si on sait bien que tout est une question de goût. Par contre leur énergie, leur vitalité ça reste unique.

Kreul,ravie de vous voir ici!
Le Lac à la Havane! Vous me donnez envie de faire un petit voyage cubain d'un coup. Ce doit ètre quelque chose de les voir chez eux, avec leur public.
Quant à Yoël, je n'exclu pas d'aller l'applaudir à Oslo.

kreul dijo...

Venez à Paris en janvier... certes au cours d'un gala mais fort à parier que la paire "Correa/CArreno" vont bruler les planches du théâtre des Champs Elysées !! Les norvégiens ne se sont pas trompés, ils sont devenus leur coupe fétiche. Quel bonheur !
Si seulement, sur la scène de Garnier, on pouvait retrouver cette magie....