Quand j'ai entendu parler de ce documentaire, la 1ere chose que je me suis dite c'est "Ah, encore un docu sur Béjart". Je me le suis dit sans aucune pensée négative mais je me suis remémorée tous les docus sur Béjart et ma foi, un de plus ou un de moins, j'étais contente de pouvoir découvrir une nouvelle approche de l'artiste mais j'étais un peu blasée quand même.
Et bien heureusement que la réalisatrice, Arantxa Aguirre, ne s'est pas dit "un de plus ou un de moins" et qu'elle a fait ce film parce que sinon nous serions passés à coté de l'un des meilleurs documentaires de danse que j'ai pu voir jusqu'à aujourd'hui.
Arantxa Aguirre dit être fan de Béjart et ça se sent. Nous sommes projetés dès le début au coeur d'une atmosphère: celle de la compagnie.
En fait, il s'agit d'un film sur la compagnie, le Béjart Ballet Lausanne et Gil Roman après la disparition de Maurice Béjart. L'après Béjart par conséquent.
Un moment clé pour cette troupe qui doit tout à son créateur. Moment qu'à judicieusement choisi la réalisatrice pour nous faire cadeau de ce film. Son documentaire nous transporte immédiatement dans l'univers de la troupe avec ses espoirs, ses doutes, son incroyable énergie, son talent immense.
Les prises de vue depuis les coulisses, la scène, les interventions des danseurs et danseuses, le suivi des répétitions de la création de Gil Roman, le suivi du choix des décors d'un ballet, le spectre de la blessure, le stress du timing concourent à nous faire sentir partie prenante, à vibrer et espérer avec les danseurs.
Les balletomanes y trouveront leur compte avec de longs moments de répétition, les cours, les interviews mais les néophytes ne seront pas déçus non plus car il ne s'agit pas seulement de danse. Il s'agit d'une leçon de vie, il s'agit "d'avancer" comme disait Béjart, de "conquérir de nouveaux horizons".
Arantxa Aguirre a très bien su filmer Gil Roman et ses danseurs. Elle nous fait ressentir toutes leurs émotions, leur énergie, leur force. Chaque danseur, chaque danseuse est un maillon indispensable à la survie de la compagnie. La philosophie de Béjart est toujours présente et ne s'applique pas qu'à la Danse, elle touche tout le monde, tous les secteurs, tous les milieux.
L'interview qui m'a sans doute le plus marquée est celle de Maïna Gielgud lorsqu'elle dit avoir compris grâce à Béjart que le Danse c'est du sérieux car la Danse touche absolument TOUT le monde.
Arantxa Aguirre signe ici un film riche, instructif, humain et émouvant.
Sortie en Espagne depuis le 22 décembre dernier et le 19 janvier à Paris. A ne rater sous aucun prétexte!
Edit: la sortie parisienne aura lieu dès le 4 janvier!
1 comentario:
Magnifique documentaire!!!
Qu'elle chance qu'on aie pu le voir à Barcelona!
Et maintenant à Paris!! À ne pas manquer.
Carolina
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