jueves, 10 de marzo de 2011

Y a-t-il des balletomanes dans la salle?

Danse classique? mais c'est cucul! Ca n'intéresse personne à part peut-être les snobs, les petites filles ou les neuneus!

Et oui, il m'arrive encore d'entendre de telles choses. Pas tous les jours fort heureusement mais encore trop souvent selon moi. Je remarque au passage qu'être une petite fille, c'est à dire un être humain de sexe féminin à l'âge de l'enfance a une connotation négative et est synonyme de neuneu et de snob...Je prèfére m'abstenir de tout commentaire à ce sujet.
En tout cas, nous étions un sacré paquet de snobs, de neuneus et de fillettes ce dimanche à nous délecter de Coppélia et de Don Quichotte à Barcelone.

Coppélia pour commencer!

Celle que j'ai vue ce dimanche est bien différente de celle de mon précédent billet. Elle est beaucoup plus classique et est interprétée par la Compania Juvenil de Ballet Clasico de Catalunya c'est à dire une compagnie d'enfants et d'adolescent-e-s.
Le spectacle nous est présenté par un excellent acteur dont j'ignore malheureusement le nom. En quelques mots, il nous conte le sujet du ballet et nous met dans l'ambiance.
Place ensuite à la danse! Et aux mésaventures de Swanilda et Frantz, dansés ce jour là par Tamara Gutierrez et Alain Divoux.
Tamara Gutierrez est une jolie Swanilda, sa technique est propre et ses fouettés réussis. Kike Perez Cancio est excellent en Dr Coppelius.
Chapeau à la jeune fille qui jouait Coppélia, rôle d'une rare ingratitude. Rester assise sans bouger aussi longtemps relève du défi!
Ce fût donc dans l'ensemble un beau spectacle. Le petit théâtre Poliorama, sur les Ramblas, était plein comme un oeuf avec un public varié. Tous les âges étaient présents, depuis le tout petit enfant jusqu'à ses grands parents.

Public également nombreux et varié en soirée pour le Don Quichotte du Bolchoï, diffusé en direct au cinéma Girona.
Je n'ai pas assisté à la diffusion pour plusieurs raisons. J'évoquerai certaines d'entre elles dans un prochain billet. Mais ce que je peux dire c'est que la danse attire du public. Oui, il y a un public balletomane en Catalogne et dans toute l'Espagne et ce malgré un désintérêt total des politiques culturelles pour la Danse.
Il y a des écoles avec des jeunes passionnés et attentifs. Il y a l'excellent Centre de Danse de Catalunya dont j'ai déjà parlé ainsi que l'école de David Campos, rien qu'à Barcelone. Les élèves du conservatoire de Murcia deviennent des habitués du concours de Lausanne. Les noms de Lucia Laccara, Angel Corella, Tamara Rojo, pour ne citer qu'eux, sont connus du monde entier.
Et pourtant il n'y a à ce jour qu'une compagnie de Ballet de Répertoire Classique en Espagne, celle crée par Angel et Carmen Corella en 2008.
Quand je pense à toutes ces salles pleines, ces ovations du public aux danseurs et danseuses et chorégraphes je me demande comment cela serait si autant d'efforts étaient consacrés à la danse qu'au football.
Quand la danse et le ballet classique auront-ils la place qu'ils méritent?
Un jour, peut-être...

5 comentarios:

Amélie dijo...

La venue en tout cas de José Martinez à la tête de la compagnie national de danse ne peut être qu'une bonne chose. J'espère qu'il aura les moyens financiers de ses ambitions.

Terpsichore dijo...

J'attends et j'espère en effet beaucoup de sa nomination. C'est une telle chance! J'espère qu'on lui donnera les moyens nécessaires. ce serait tellement rageant sinon.

Anónimo dijo...

Je n'ai malheureusement pas beaucoup d'espérance du côté des responsables culturels, mais si j'en ai du côté de José car je connais sa grande capacité d'adaptation, son énorme talent et son grand charisme. C'est ça qui me donne de l'espoir. De toute façon qu'on ne doute pas que ça sera extrêmement difficile pour lui. La danse dans ce pais a beaucoup d'ennemis et le pire est qu'elle les a dedans même. I ne faut que lire les dernières déclarations de Duato en Russie...
Carolina

Anónimo dijo...

Si j'ai bien compris l'esprit de ce qui est écrit ci-dessus, (je fais référence uniquement à la "médiatisation" du ballet), je suis d'accord avec la blogueuse. Toutefois, d'un côté c'est aussi une chance pour un art de ne pas trop tomber dans la vulgarisation et quand on pense que devant le foot toute la famille de 6 mois à presque centenaire hurle de joie ou de dépit, ça ne veut pas dire grand chose. Il vaut mieux la qualité que la quantité, et les amateurs-trices de ballet sont suffisament nombreux pour vivre pleinement cet amour du ballet. Comme un com doit être court, je m'arrête ! Vive la danse ! Et encore merci à celles et ceux qui la font vivre. Mathilde

Terpsichore dijo...

Carolina, oui ça sera difficile mais si quelqu'un peut y arriver c'est bien lui! De toute façon je veux garder espoir, il faut que ça marche, il faut qu'on le laisse faire son travail dans des conditions correctes.

Mathilde, je comprends ce que tu dis mais on est encore très loin d'une médiatisation "football". Pour l'instant, la demande existante de la part des balletomanes n'est pas contentée. La danse est la 5eme roue du carrosse, et ça serait bien que ça change un peu. Et on sait bien que l'image que les médias donnent d'un sujet, danse ou autre, joue beaucoup sur l'engouement des gens.