miércoles, 11 de septiembre de 2013

Le Lac des Cygnes- Ballet de Cuba

Le Ballet National de Cuba est de retour en Catalogne en ce début de saison. La tournée commence par Le Lac des Cygnes au Teatre Tivoli de Barcelone. Il s'agit de la version d'Alicia Alonso, la même que j'avais découverte il y a 2 ans lors d'une précédente tournée.

Le rideau s'ouvre sur un décor champêtre. La Cour et les paysans, en liesse, célébrent l'anniversaire du Prince Siegfried (Árian Molina).
Un très beau pas de six inaugure les festivités suivi du pas du trois superbement dansé par Grettel Morejón, Jessie Dominguez et Ernesto Álvarez. Le bouffon (Alejandro Silva) n'est pas en reste.
Mais malgré l'apparente allégresse, Siegfried est préocuppé. Sa mère (l'excellente Carolina Garcia) ne cesse en effet de lui rappeler qu'il est temps pour lui de se marier et, devant son refus, celle-ci lui tourne le dos et quitte la fête. Le Prince part alors avec ses amis pour chasser, une arbalette à la main. C'est ainsi qu'ils arrivent dans la forêt, près d'un lac et qu'apparaît Odette, la princesse métamorphosée en cygne par le sorcier Rothbart. Sa seule chance de rompre ce terrible sortilège est qu'un homme lui jure un amour fidèle.
Sadaise Arenciaba est une Odette-oiseau sauvage. C'est une façon intéressante d'aborder le rôle mais je l'ai trouvé peut-être un peu trop froide.
Árian Molina quant à lui, assure parfaitement le rôle du jeune Prince fougueux qui jure un peu tôt et à ses risques et périls son amour éternel à Odette. Il est d'ailleurs terriblement distrait lors du bal donné en son honneur et où toutes les princesses alentours sont venues, espérant se "caser" avec lui. Peine perdue. Ni la tarentelle endiablée, ni la danse espagnole (mention spéciale à Viengsay Valdés et José Losada ), ni le caractère des danses slaves n'arrivent à le sortir de sa torpeur. Quand tout à coup tout disparaît et entrent Robarth et Odile, sa fille venue usurper l'identité d'Odette auprès du Prince.
Sadaise Arenciaba a campé une Odile perfide, sûre d'elle, machiavélique. Elle a un sourire doux pour Siegfried mais d'une perfidie terrible dès qu'elle croise le regard de Robarth et du public. Bien sûr, Siegfried tombe dans le piège et réitére ses voeux d'amour éternel à la fausse Odette malgré les mises en garde de sa mère. Odile et Robarth triomphent et dévoilent la supercherie laissant le Prince anéanti mais pas vaincu. Retrouvant sa chère Odette au bord du lac, il se bat contre Robarth et le tue, libérant Odette du sortilège ainsi que toutes les autres jeunes filles-cygnes.

C'est donc une fin heureuse qu'a choisi Alicia Alonso. L'Amour qui l'emportera toujours même face aux pires épreuves.

La compagnie est toujours aussi agréable à voir, pleine d'énergie. Un bon spectacle pour se remettre dans le bain et bien commencer la rentrée.
Vous pouvez le voir jusqu'au 15 septembre. Dépêchez-vous!