lunes, 19 de diciembre de 2011

Casse-Noisette par le Ballet du Théâtre National de Moscou

Souvenez-vous lorsque, enfant, vous attendiez la nuit de Noël avec impatience afin de pouvoir déballer vos cadeaux. Souvenez-vous de quel cadeau vous rêviez. Non, je ne parle pas des VTT à 10 vitesses, des châteaux Lego et encore moins des Game Boy, Nintendo DS ou autre Ipad ni d'une entrée à Eurodysney. Non, je parle du rêve de tout enfant depuis toujours, du cadeau qui vous donne des étoiles dans les yeux: un casse-noisette.

Casse-noisettes: nom masculin invariable


  • Instrument formé de deux branches que l'on peut rapprocher de façon à casser une noisette placée entre elles deux. (source Larousse)


Comme tous les autres enfants de son âge, Clara ou Maria selon les modes et les versions, l'héroïne du ballet Casse-Noisette, atteint le nirvana lorsque son parrain Drosselmeyer lui offre un casse-noisette (décidemment, l'argument de certains contes et ballets me laissera toujours perplexe).
Mais attention! Clara n'est pas une prolo. Il y a de la place dans la cuisine et c'est pourquoi son casse-noisettes est un peu plus original et encombrant que la normale: il ressemble beaucoup à un petit soldat (ah! l'attrait de l'uniforme sur la gent féminine, même enfantine!). Petit soldat qui casse des noisettes donc. Mais pas que. Voilà donc que celui-ci prend vie et se bat avec une armée de rat. Clara est obligé de sacrifier une chaussure pour le sauver des griffes du méchant Roi des Rats. Un coup de talon sur la tète et zou, adieu les rats! Place aux flocons de neige et à un beau voyage au pays des douceurs: massepain, café d'Arabie, thé de Chine ou encore chocolat chaud d'Espagne. Tout ça est presque aussi beau que de se voir offrir un casse-noisette. Mais les meilleures choses ont une fin et Clara se réveille, son casse-noisette dans les bras. C'était un beau rêve de Noël.

Je viens donc de voir la production du Ballet du Théâtre National Russe de Moscou qui se produisait au Coliseum de Barcelone.
Une bonne surprise vient des décors et costumes beaucoup moins kitsh et sirupeux que ce à quoi je m'attendais ou plutôt redoutais.

Question danse, les solistes sont bons avec une mention spéciale à Anastasia Tsybenova, rayonnante dans le rôle de la poupée au 1er acte et très à l'aise dans la danse arabe.
Clara ( ici Maria) était Olesya Gapienko ou Tatiana Predeina (tous les autres rôles n'avaient qu'un seul titulaire sauf Clara). Aucune indication des dates de distributions sur le programme donc je ne sais pas laquelle j'ai vu.
Qui qu'elle soit, elle fût une jolie Clara, heureuse comme une gosse avec son casse-noisettes puis une belle Princesse amoureuse de son casse-noisette devenu Prince pour l'occasion.
Casse-noisettes était Rauan Orazbayev. Il est bien dans le rôle mais il faut bien avouer que techniquement, ce n'est pas le rôle le plus dur du Répertoire.
Le Prince, Mikhail Mikhailov, fût un partenaire attentif et à l'aise dans les difficultés techniques.
J'ai bien aimé le jeu de Vladimir Babruev, Drosselmeyer.
La déception est venue du corps de ballet. Le corps de ballet masculin n'a pas fait grand chose techniquement parlant, je ne sais donc pas de quoi il est capable ou non. En revanche, la valse des flocons et des fleurs laissait la part belle au corps de ballet féminin. Si quelques unes ont un niveau correct, ce n'est pas le cas de toutes. Pieds pas tendus, sauts lourds, certaines ne décollent même pas entièrement le pied dans les temps levés et franchement, ça la fout mal. J'ai même eu mal pour l'une d'entre elles, visiblement pas à l'aise du tout et à la limite du ridicule.
Autre déception: le pas de deux tronqué. Nous n'avons pas vu les variations, elles sont tout simplement passées à la trappe.Pourquoi??????? Rendez-nous les variations!!!

Pas parfait donc mais heureusement le tout est sauvé par de jolis décors de conte et  par la qualité des solistes qui sont nombreux sur ce ballet.
Si ce n'est pas le meilleur Casse-Noisettes que j'ai vu, je ne m'y suis pas ennuyée non plus et j'ai apprécié plusieurs passages. De quoi ressortir de bonne humeur.




viernes, 16 de diciembre de 2011

Aaron Robinson et Momoko Hirata nommé-e-s Principals du Corella Ballet

Tout est dans le titre. Nominations méritées, c'est le moins qu'on puisse dire. Même si ce n'est qu'un titre et qu'il ne faut pas s'arrêter qu'à ça on ne peut nier qu'il est agréable de voir le talent et le travail reconnus et récompensés.
Toutes mes félicitations.

http://www.angelcorella.com/bailarines.html

J'en profite pour signaler que le Corella Ballet organise des auditions. Si vous êtes intéressé-e-s suivez le lien.

domingo, 11 de diciembre de 2011

Le Coeur et le Courage d'Arantxa Aguirre récompensé au Festival Cinedans

LA nouvelle de la semaine c'est la récompense obtenu par le Coeur et le Courage, documentaire sur l'après Béjart au BBL (Béjart Ballet Lausanne), au Festival Cinedans à Amsterdam.

Ce documentaire dont j'ai déjà parlé ici est un véritable coup de coeur. Je n'ai jamais été aussi "emballée" et touchée par un documentaire. Le seul à lui faire concurrence dans mon palmarès est Ballets Russes, excellente production sur l'aventure humaine et artistique que furent les Ballets Russes.

D'ailleurs en parlant des Ballets Russes, la Caixa Forum à Barcelone accueille jusqu'au 15 janvier une exposition regroupant images d'archives, documentaires vidéos, la diffusion en boucle des ballets les plus emblématiques (comme le Tricorne , les Sylphides, le Spectre de la Rose, etc.), costumes, etc.
Ca vaut le coup d'oeil!

viernes, 2 de diciembre de 2011

La Sylphide ou le triomphe du Ballet Romantique a Terrassa

Dernier programme danse de ce mois de novembre: la Sylphide par le ballet Bolshoï de Bielorussie au Centre Culturel Unnim de Terrassa.
Le Sylphide est, avec Napoli, l'une des oeuvres les plus emblématiques de Bournonville. C'est aussi une référence en matière de ballets dits "romantiques". Crée en 1836 au Théâtre de Copenhague sur une musique de Lovenskjold, la Sylphide a traversé les siècles et fait la ronommée du style si typique de Bournonville. Le ballet est composé de 2 actes. Le 1er est plus dédié à la pantomime tandis que le 2nd acte est un vrai acte blanc dansé.
L'histoire est la suivante: James, jeune écossais fiancé à Effie, est endormie sur son fauteuil. Près de lui, la Sylphide, être surnaturel, le contemple. Elle en est amoureuse. James se réveille et l'aperçoit. Surpris, la mystérieuse sylphide l'attire et le fascine mais son ami Gurn arrive suivi d'amis et d'Effie. 
Une vieille femme entre dans la maison et se chauffe à la cheminée sans y avoir été invitée. James la chasse sans ménagement mais Effie s'interpose avec ses ami-e-s. La vielle femme leur lit la bonne aventure dans les lignes de la main. Elle annonce qu'Effie épousera Gurn et non James. James la chasse violemment.
Le calme revient dans la maison mais surgit la Sylphide qui danse ave james et l'invite à la suivre dans la forèt. James s'en va, abandonnant Effie.

Le 2nd acte s'ouvre sur la forèt où la vieille dame empoisonne une écharpe. Il s'agit en fait de Madge, la sorcière qui souhaite se venger de James et tuer la Sylphide.
La sorcière se retire. Les sylphides font leur entrée, dansent en accueillant James et la Sylphide jusuq'au moment où, resté seul, James est piégé par la sorcière: elle lui tend l'écharpe et lui dit de l'offrir à la Sylphide. James s'exécute mais l'écharpe tue la Sylphide qui meurt dans ses bras. C'est alors qu'il entend la musique d'une noce. Effie et Gurn seront bien mariés comme l'avait prédit Madge. James a tout perdu.

L'histoire n'est pas très gaie, c'est le propre des ballets romantiques peuplés d'esprits et de fantômes. Il en résulte un très beau ballet, surtout le 2nd acte dans lequel le corps de ballet nous offre un véritabñe moment de grâce.

Ce soir c'était donc le Ballet du Théàtre Bolshoï de Bielorussie qui dansait. Si les filles ont plus ou moins l'esprit Bournonville, les garçons ne semblent pas en avoir saisi les subtilités à l'exception d'Igor Artamonov, James.
Il y un petit rôle pour une petite fille dans le 1er acte, généralement pour une petite élève de l'école de danse. Ce soir, c'est une femme qui a tenu ce rôle et ce n'était pas très clair qu'elle jouait un rôle d'enfant. Cela donnait des situations assez cocasses, notamment lorsqu'elle se fait sermoner et tirer les oreilles parce qu'elle veut qu'on lui lise les lignes de la main.
Nadezhda Filippova, Effie, joue bien son rôle mais techiquement ce sont surtout james, la Sylphide et le corps de ballet féminin du 2nd acte qui s'y collent.
Olga Gaiko, la Sylphide, est très gracieuse et mutine, joueuse et malicieuse avec James. Elle est cependant un peu trop terrienne pour le rôle. Son jeu de jambes et de pointes est correct mais ses bras manquent de travail.
Oleg Turko, Madge, est excellent dans le rôle. Sa Madge est diabolique, sournoise, maléfique comme le rôle l'exige.
Igor Artamonov, James, tient très bien son rôle. Il est rêveur et insouciant au début, il n'a d'yeux que pour la Sylphide, oubliant sa fiancée. Il se laisse charmer par la Sylphide et n'hésite pas longtemps pour la suivre. On le découvre alors amoureux passionné mais son désespoir et sa douleur seront à la hauteur de son amour fou. Techniquement, ses variations, difficiles, sont réussies.
Je retiens aussi de cette soirée le corps de ballet féminin. Les sylphides sont toutes honorables. Une petite coordination supplémentaire serait quand mème de rigueur. La danse écossaise du 1er acte est très bien réglée.
Quant à la production elle-même j'ai trouvé les décors très beaux et réussis. Les tutus des sylphides sont superbes, légers, vaporeux.

La salle a apprécié et l'a montré. Ca fait plaisir de voir le public applaudir chaleureusement. En tout cas c'est clair que la danse, et qui plus est, la danse classique, compte de nombreux fans et amateurs en Catalogne. Et Terrassa n'est pas en reste. Le Centre Culturel annonce déjà une soirée ballet avec les danseurs de l'Opéra de Paris le 26 février, la Compagnie David Campos le 11 mars, Victor Ullate le 28 avril et un gala le 27 mai.
Prenez note dans votre agenda!


jueves, 1 de diciembre de 2011

Prix de Lausanne : le calendrier de l'avent

Pour les 40 ans du Prix cette année, le Prix de Lausanne nous a concocté un calendrier de l'avent en vidéo.
Enjoy!