lunes, 27 de diciembre de 2010

Ballet David Campos

La petite ville de Santa Coloma de Gramenet en toute proche banlieue de Barcelone possède une compagnie de Ballet dirigée par David Campos (site en espagnol et en anglais).
David Campos, originaire de Barcelone, a été notamment soliste au Ballet Royal des Flandres avant de revenir à Barcelone et d'y créer son école de danse classique et sa compagnie avec Irène Sabas, elle aussi ancienne soliste du Ballet Royal des Flandres et actuelle maître de ballet.

La compagnie est en ce moment même à l'affiche dans la Gisèle crée par David. Je n'ai pas encore vu cette version de Gisèle et je vais donc m'abstenir d'en parler.
En revanche, j'ai vu sa Belle et son Don Quichotte et j'en suis ressortie très enthousiaste. Il y a beaucoup d'idées et d'originalités dans ses créations, il a le talent de revisiter ces classiques sans les dénaturer pour autant. Tout passe naturellement, que ce soit les ajouts musicaux, les clips vidéos, les bandes sonores avec les voix des artistes. Rien ne choque, tout est à sa place même si on ne s'y attend pas. On redécouvre l'oeuvre.
Il a su dépoussiérer la Belle de façon magistrale. Le réveil d'Aurore est ... surprenant et intéressant.
Je crois quand même avoir préféré Don Quichotte. Peut-être parce qu'à travers l'histoire de Basile et de Kitri nous nous retrouvons au coeur de Barcelone: le Mercat de la Boqueria, la bouche de métro, les rues et ramblas. Tout est parfaitement maîtrisé et nous invite à suivre les protagonistes à travers la ville.
Les danseurs et danseuses s'investissent pleinement, donnant tout pour leur public et ça, j'adore!

Il s'agit d'une jeune compagnie à suivre avec intérêt. Ce n'est pas partout qu'on a la chance d'avoir une compagnie de création classique.

Gisèle est donc à l'affiche ces 28 et 29 décembre au théâtre de Santa Coloma de Gramenet.
Pour ma part je ne sais pas encore si je pourrai y aller. Des projets personnels me prennent pas mal de mon temps libre et j'ai toujours des contre-temps de dernière minute. Notez que le 29 j'aurai du être à Paris Bastille pour le Lac. Du coup remplacer celui-ci par une Gisèle toute neuve me tente beaucoup et je croise les doigts.

domingo, 26 de diciembre de 2010

Le coeur et le courage, documentaire d'Arantxa Aguirre

Quand j'ai entendu parler de ce documentaire, la 1ere chose que je me suis dite c'est "Ah, encore un docu sur Béjart". Je me le suis dit sans aucune pensée négative mais je me suis remémorée tous les docus sur Béjart et ma foi, un de plus ou un de moins, j'étais contente de pouvoir découvrir une nouvelle approche de l'artiste mais j'étais un peu blasée quand même.
Et bien heureusement que la réalisatrice, Arantxa Aguirre, ne s'est pas dit "un de plus ou un de moins" et qu'elle a fait ce film parce que sinon nous serions passés à coté de l'un des meilleurs documentaires de danse que j'ai pu voir jusqu'à aujourd'hui.

Arantxa Aguirre dit être fan de Béjart et ça se sent. Nous sommes projetés dès le début au coeur d'une atmosphère: celle de la compagnie.

En fait, il s'agit d'un film sur la compagnie, le Béjart Ballet Lausanne et Gil Roman après la disparition de Maurice Béjart. L'après Béjart par conséquent.
Un moment clé pour cette troupe qui doit tout à son créateur. Moment qu'à judicieusement choisi la réalisatrice pour nous faire cadeau de ce film. Son documentaire nous transporte immédiatement dans l'univers de la troupe avec ses espoirs, ses doutes, son incroyable énergie, son talent immense.

Les prises de vue depuis les coulisses, la scène, les interventions des danseurs et danseuses,  le suivi des répétitions de la création de Gil Roman, le suivi du choix des décors d'un ballet, le spectre de la blessure, le stress du timing concourent à nous faire sentir partie prenante, à vibrer et espérer avec les danseurs.
Les balletomanes y trouveront leur compte avec de longs moments de répétition, les cours, les interviews mais les néophytes ne seront pas déçus non plus car il ne s'agit pas seulement de danse. Il s'agit d'une leçon de vie, il s'agit "d'avancer" comme disait Béjart, de "conquérir de nouveaux horizons".
Arantxa Aguirre a très bien su filmer Gil Roman et ses danseurs. Elle nous fait ressentir toutes leurs émotions, leur énergie, leur force. Chaque danseur, chaque danseuse est un maillon indispensable à la survie de la compagnie. La philosophie de Béjart est toujours présente et ne s'applique pas qu'à la Danse, elle touche tout le monde, tous les secteurs, tous les milieux.
L'interview qui m'a sans doute le plus marquée est celle de Maïna Gielgud lorsqu'elle dit avoir compris grâce à Béjart que le Danse c'est du sérieux car la Danse touche absolument TOUT le monde.

Arantxa Aguirre signe ici un film riche, instructif, humain et émouvant.

Sortie en Espagne depuis le 22 décembre dernier et le 19 janvier à Paris. A ne rater sous aucun prétexte!

Edit: la sortie parisienne aura lieu dès le 4 janvier!

domingo, 19 de diciembre de 2010

El esfuerzo y el animo documentaire sur le Bejart Ballet Lausanne

Mardi soir prochain au cinéma Girona à Barcelone aura lieu l'avant première du documentaire d'Arantxa Aguirre sur la compagnie du Bejart Ballet Lausanne.
Sortie le 22 décembre dans les salles en Espagne et le 19 janvier en France.

A lire pour plus d'info.




Je vous en reparle dés que je l'ai vu!

José Carlos Martinez nommé nouveau directeur de la CND

Très bonne nouvelle pour la Danse en Espagne: José Carlos Martinez vient d'être nommé nouveau directeur de la Compania Nacional de Danza.
L'Espagne mérite une compagnie nationale de Ballet. Il est hallucinant de voir le nombre de danseurs talentueux venant d'Espagne alors qu'il n'y a pas de compagnie nationale de Répertoire. Heureusement, Angel et Carmen Corella ont eu le courage de fonder leur compagnie, excellente, en Castilla y Leon et enchantent le public espagnol, nombreux à apprécier le Ballet.
Il n'empêche qu'il manque une compagnie nationale qui puisse proposer différents styles comme c'est le cas à Paris par exemple avec l'ODP. Surtout que les talents ne manquent pas Espagne, pour preuve tous les danseurs et toutes les danseuses qui font des carrières internationales originaires de ce pays. Ils et elles sont nombreux-ses.

Félicitations donc à José Martinez!

jueves, 9 de diciembre de 2010

Cent Focs

Vous en voulez plein les papilles? Envie d'une cuisine traditionnelle et raffinée? C'est à Cent Focs qu'il faut aller!
Ce joli restaurant situé en plein coeur de la ville (à 2 pas de la célèbre Plaça de Catalunya) m'avait été chaudement recommandé par des catalans de souche. Bien sûr, je n'ai pas pu m'empêcher d'aller le tester. Verdict: Merci!!!!! et de tout coeur à celles et ceux qui me l'ont recommandé.

 Les prix sont très abordables (6€21 la portion de paëlla, qui dit mieux?), les plats savoureux, copieux et bien présentés, la carte des vins est des plus honorable, le service est impeccable, l'endroit agréable avec des grandes tables pour un dïner entre ami-e-s ou un petit coin à 2 en amoureux. Que demander de plus?



Le pan con tomate (ou pain à la tomate)   

Les croquetas





La crema de verduras



                                                        Le pot-pourri Cent Focs


La morue sauce à l'aïl frit


Le canard aux pommes


Gâteau au chocolat et glace vanille

La crème catalane

Le tiramisu

miércoles, 1 de diciembre de 2010

Spectacle du Centre de Danza de Catalunya

Dimanche 21 novembre dernier, les élèves en formation au Centre de Danza de Catalunya (CDC) ont donné une représentation au Théâtre du Centre Catholique de Sants.
Répertoire, créations, contemporain et néo-classique étaient au programme.

On ne peut qu'admirer l'excellent travail des élèves et de leurs professeurs Roser Muñoz et Joan Boix. Ces derniers ont la chance et surtout le talent d'être à la fois de fantastiques danseurs professionnels et d'excellents professeurs. Prendre des cours avec eux est un pur bonheur pour qui aime danser et apprendre avec sérieux.
Certain-e-s élèves sont déjà très pro et nous font oublier que ce sont des élèves encore en formation qui sont sur scène.
Les groupes sont ensemble, bien formés et les solistes sont sûrs d'eux.

J'ai particulièrement aimé 2 pas de deux, La tendressa et Chopin merveilleusement dansés respectivement par Julia Roca/Oriol Figuerola et Ada Gonzales/Oriol Figuerola. Ces jeunes nous offrent une danse belle et pure, émouvante. Un très beau moment de danse.

Alessandro Navarro a dansé une Variación Bornyantsky très inspirée.
Quant à Cristina Gomez, Violeta Capell et Sonia Garcia, elles furent de jolies muses autour de Jordi Sala. 

Le programme se terminait en beauté par Sanctus et Ave Verum de la Grosse Messe d'Uwe Scholz.

Un grand bravo à tous ces élèves et leurs professeurs et un grand merci aussi. Merci de faire vivre la danse!

Si vous êtes de passage à Barcelone et que vous entendez parler d'un spectacle produit par ce centre, courrez-y! Vous ne le regretterez pas!
Et si vous chercher à prendre des cours, sachez que le centre offre aussi la possibilité de cours à l'unité et à la carte. Pratique pour essayer. Et adopter!

domingo, 21 de noviembre de 2010

Youth America Grand Prix

Le YAGP est un concours annuel de danse international dont la finale a lieu à New-York. Les concurrents viennent du monde entier, des demi-finales étant organisées au 4 coins du monde.
Les candidats et candidates sont divisés en 3 groupes d'âge: pre-competitive de 9 à 11 ans, junior de 12 à 14 ans et senior de 15 à 19 ans. En classique, les candidat-e-s junior et sénior doivent présenter une variation du Répertoire. D'après le règlement rien n'oblige les pre-competitive à en faire de même mais dans les faits, les enfants présentent en majorité du Répertoire.

Autant le dire tout de suite: je ne suis pas fan de ce genre de concours. Pourquoi? Et bien parce que je ne pense pas qu'un enfant de 9, 10, 11 ou même 12 ans puisse aborder le répertoire de façon correcte.
Je pense par exemple à la variation fille d'Esméralda, très souvent plebiscitée par les candidates et qui est massacrée. Cette variation, très difficile techniquement, l'est aussi par son interprétation. Difficile d'y apporter la touche de sensualité voulue par le rôle sans y être vulgaire déjà pour une Etoile confirmée alors pour une fillette de 10 ans, je vous laisse imaginer! Certaines la jouent carrément Princesse et c'est bien normal. Idem pour la  "claque" de Raymonda et bien d'autres encore.
Ceci sans parler des accros techniques. Si l'on peut admirer 5 ou 6 pirouettes chez certain-e-s, il manque souvent une fluidité dans les pas de liaisons et je ne parle pas des conséquences physiologiques sur des corps si jeunes et en pleine croissance. Pour ma part j'ai plus l'impression de voir des petits acrobates que des apprentis artistes. Je n'ai rien contre les acrobates, le cirque, les performers, la gymnastique. Je trouve même ça très bien sauf que la danse ce n'est pas de la GRS. C'est un Art et dans l'Art la technique est au service de l'artistique, de l'interprétation. Il y a des rôles où lever les jambes à la 6 o'clock n'apporte rien et gâche même la ligne. Je pense à Gisèle par exemple.
A mon avis, le ou la prof devrait choisir des variations en adéquation avec l'âge des élèves et par conséquent en tenant compte des capacités physiologiques, techniques et artistiques!
Quant au public, très friand de ce genre de concours "à prouesse" il est en partie responsable de ce glissement de la Danse vers la performance pure.

Ajoutez à cela, petit détail qui compte, la possibilité de visionner la 1/2 finale en streaming moyennant finance!!!! Money is money dans le monde merveilleux du ballet...

Alors pourquoi est-ce que je parle de ce concours ici?

Et bien tout simplement parce qu'il est une manifestation incontournable dans le monde actuel de la danse, qu'il faut donc le prendre en considération et aussi parce qu'il permet malgré tout de repérer la perle rare, de voir pousser les graines d'Etoiles et de comparer les niveaux des jeunes danseurs et danseuses à travers le monde.

Je note aussi que je m'intéresse plus à la catégorie senior. A leur âge il est clair que la maîtrise du Répertoire est indispensable quand on sait qu'il n'est pas rare d'entrer dans un corps de ballet dès l'âge de 15 ou 16 ans.

Cette année, la 1/2 finale européenne s'est déroulée au Théâtre du Vésinet et sous la Présidence d'Elisabeth Platel. C'est une excellente chose qu'elle ait été sollicitée pour assurer cette tâche. A noter tout de même que les élèves de l'Ecole de Danse dont elle est la directrice n'ont pas le droit de se présenter aux compétitions.

Les résultats officiels ne sont pas encore connus sauf pour les sélections qui ont eu lieu en Floride et au Texas. Quelques français parmi les candidats européens, venus des 4 coins de France dont une élève du CNSM, Noëllie Coutisson, 1/2 finaliste à Lausanne et qui a fait un très bon concours.

Ici la liste de tous les participants en attendant les résultats.

La prestation de Noëllie Coutisson au dernier concours de Lausanne (j'en profite pour signaler que les vidéos de tous les 1/2 finalistes du concours 2010 sont en ligne sur Youtube):

miércoles, 17 de noviembre de 2010

ROH: Ondine

Au hasard d'une après midi shopping, mon chemin a croisé celui du DVD de Ondine par le Royal Ballet of London.

Ce ballet de Sir Frederick Ashton a été crée en 1958 au Royal Opera House pour Margot Fonteyn. Ashton s'est inspiré du ballet de Jules Perrot Ondine ou la Naïade (1843) et de Coralia ou le chevalier inconstant de Taglioni pour donner vie à son Ondine, tirée d'un conte de Friedrich de la Motte Fouque.
La musique est signée Hans Werner Henze et les décors Lila de Nobili.

L'histoire est propre a un ballet romantique. Palemon, amoureux de Berta qui le repousse rencontre Ondine, esprit de l'eau qui, pour avoir une âme doit épouser un mortel. Il est envoûté par la belle et la suit dans la forêt où règne Tirrenio le Seigneur de la Méditérranée, oncle d'Ondine. Celui-ci veut les séparer et prédit la mort à Palemon si celui-ci s'avèrait infidèle. Ils parviennent à s'unir mais, poursuivis par Berta, ils trouvent refuge dans un port où ils embarquent sur un bateau. Berta embarque secrètement. Suite à un face à face entre Berta et Ondine, les marins prennent peur et jettent Ondine à l'eau. Tirrenio crée une tempête pour venger Ondine. Le bateau coule mais Palemon et Berta ont la vie sauve en s'accrochant à un rocher. Ramenés à terre, ils se marient. La cérémonie donne lieu à de nombreux divertissements quand Palemon entrevoit Ondine et réalise qu'elle est la seule femme qu'il aime. Ondine refuse de l'embrasser car si elle le fait, il mourra. Palemon l'embrasse malgré tout et meurt dans ses bras.

J'ai aimé les décors et les costumes qui donnent une atmosphère irréelle au ballet. Tons bleus et verts pastels, voiles vaporeux, lumière tamisée, éléments végétaux à l'infini. Pas de doute, on est dans le monde des nymphes et des naïades, le monde du rêve sans frontières, sans limites. Le monde réel, celui du bateau et de la salle de mariage, se démarque par des couleurs vives et parfois criardes, des espaces fermés.

La chorégraphie laisse une grande part à la pantomine mais nous offre quelques beaux moments de danse pure avec tout le génie que l'on connaît d'Ashton.  Elle est servie par des interprètes de talent qui lui font honneur.

Ondine, c'est Miyako Yoshida. Légère, vive, espiègle et gracieuse elle campe une très belle naïade! Bien sûr, je n'ai jamais eu la chance de voir Margot Fonteyn dans ce rôle donc je ne peux pas juger quant à la peformance originelle mais moi, cette Ondine là m'a beaucoup plue. Sa terreur quand elle découvre l'existance des battements de coeur des humains est visible, elle est curieuse d'apprendre sur les humains et amoureuse à souhait.
Palemon est interprété par Edward Watson. Il est un amoureux romantique idéal, tant par sa plastique que par son jeu d'acteur. Je regrette que la chorégraphie ne présente pas plus de variation pour lui.
Ricardo Cervera est Tirrenio, le Seigneur de la mer. Il danse vraiment très bien et règne en main de maître sur les créatures aquatiques.
Berta, ici Genesia Rosato, n'a pas un très bon rôle. Elle repousse Palemon pour finalement le poursuivre et le harceler. Pas très sympathique. Elle tire son épingle du jeu dans ce rôle ingrat.

Le corps de ballet semble être en pleine forme et ça fait plaisir à voir!

Mais, mais mais. Il y a toujours un mais et si vous avez lu mes 2 précédents billets sur 2 versions de Gisèle vous allez deviner de quoi il s'agit.
Je vous le donne en mille: la musique. Encore elle.. Sauf qu'ici cela n'a rien à voi avec l'interprétation mais avec la musique intrinsèque. Je déteste ce genre de musique typique des années 50. Je ne la trouve pas du tout mélodieuse, pas porteuse, pas inspirante. Cela me fait un peu le même effet que la musique de la Petite Danseuse de Degas (qui ne date pourtant pas des années 50 mais c'est pour montrer à quel point je trouve que cette musique ne colle pas avec le ballet).
Cela m'a gâché le plaisir de voir le ballet. Alors c'est décidé, dorénavant je ne me risquerai plus à voir un ballet sans apporter une musique de secours.

Et pour finir un mot sur le DVD. Il ne serait pas mal du tout si les pieds n'étaient pas quasi systématiquement coupés. J'ai d'abord cru à un mauvais fomat de mon écran mais non, c'est bien le DVD. Dommage.














DVD Opus Arte
Filmé en juin 2009 en direct du Royal Opera House

Gisèle by the Crown of Russian Ballet

La compagnie the Crown of Russian Ballet s'est produite dimanche 14 novembre dernier dans Gisèle au Teatre Auditori de Sant Cugat en banlieue de Barcelone.
Je découvrais la compagnie.

Concernant la production en elle-même, les costumes m'ont fait de suite penser à ceux qui ornaient la pochette du 33 tours de Violettes Impériales par Luis Mariano et qui trônait dans la discothèque de mes grands-parents. Impossible de faire plus kitsh ni plus mauvais goût dans le kitsh.
La robe de Gisèle était vraiment trop courte, limite tutu court tombant et ça ne flatte pas beaucoup la ligne. Malgré tout, je ne me suis pas focalisée dessus pour essayer de profiter au maximum de la qualité des interprètes.
Et c'est là que je me suis rendue compte que les costumes du corps de ballet permettaient de cacher certaines lacunes comme des pointes pas toujours tendues, des 5emes pas toujours fermées...ce fût d'autant plus visible au 2nd acte, les 2 wilis inclues. Quant à l'interprétation, elle m'a semblée scolaire, pas assez affirmée. J'ai eu l'impression que les filles se concentraient tellement sur "il faut que je tienne l'équilibre sur mon arabesque" qu'elles en oubliaient qu'elles devaient raconter une histoire. Le point positif, car il y en a un, c'est que le corps de ballet était plutôt bien ensemble et je fais une fixation réelle sur les ensembles, c'en est une obsession. En même temps, des wilis ou des cygnes ou des ombres qui ne sont pas ensemble, ça ne fait pas très professionnel et ça gâche le ballet.

Les bonnes choses sont venues des solistes et Etoiles.

Le Pas des Vignerons était inteprété par Yulina Golovina et Vadim Mishin. Yulina a fait une belle variation. elle est très gracieuse. Tout n'est pas parfait mais c'est plus que que correct. Quant à Vadim je ne peux pas dire grand chose vu qu'il s'est blessé lors de sa variation. J'espère que ce n'est rien de grave et qu'il sera vite rétabli. Son remplaçant, dont j'ignore le nom, a bien assuré la relève.

Myrtha, Lyudmila Titova (qui interprétait également à la perfection le rôle de Bathilde), s'est imposée par sa froideur, son air impérial et sa technique. Elle reste impitoyable face aux supplications d'Hilarion puis d'Albrecht et de Gisèle.

Anna Ivanova et Dmitry Khamzin, respectivement Gisèle et Albrecht, n'ont pa démérités et nous ont offert de beaux pas de deux au 2nd acte notamment. Globalement, je les ai trouvé bien meilleur au 2nd acte qu'au 1er, autant techniquement qu'artistiquement parlant.

Un gros problème en revanche, que dis-je? Une horreur! la musique! Oh my gosh! Je ne sais pas si c'est l'enregistrement ou l'orchestre qui était mauvais (ou les 2 à la fois?) mais mes oreilles saigent rien que d'y repenser. J'ai cru entendre un concert de cornemuses désaccordées, suraigües et cassées pendant l'1h30 du spectacle!

Au final, une soirée regardable mais absolument pas écoutable.

Depuis deux Gisèle où la musique fait cruellement défaut voire mal (ici et lors de la Gisèle du Semperoper dans la version de Dawson), je pense prendre mon vieux lecteur mp3 avec moi la pochaine fois. Au cas où...

domingo, 14 de noviembre de 2010

Semperoper Ballet: la Gisèle de David Dawson

Le Gran Teatre de Liceu accueillait cette semaine le Ballet du Semperoper de Dresden. L'oeuvre présentée était Gisèle dans la version contemporaine de David Dawson.
Version récente puisque la Première a eût lieu le 9 mars 2008 à Dresden.

Récente mais classique. En effet, le vocabulaire du chorégraphe est clairement classique. La modernité vient des costumes, de la scénographie et de petites modifications dans l'histoire.

Ce que j'ai aimé: - les costumes et la scénographie. C'est très réussi. Simple mais beau.
-le niveau de la compagnie. Les danseurs et danseuses sont bons. Très bons même et ils et elles mettent toute leur âme à danser. Ca se voit et ça se sent.
-le début du 2eme acte avec les wilis est particulièrement réussi et prenant.
-la qualité de l'orchestre, l'Orchestre Symphonique del Vallès en l'occurrence et dirigé par David Coleman.
On entend tellement d'orchestres massacrer les ballets...

Ce que je n'ai pas aimé: tout le reste.

Un peu de précision.

Commençons par les interprètes:

Gisèle était dansée ce soir-là par Andrea Parkyn. Elle campe une Gisèle très investie, très travaillée. Elle est de toute évidence Gisèle et non plus Andrea pendant la représentation. Sa technique semble solide et j'aimerais beaucoup la voir dans la version originale.
Albrecht était Fabien Voranger. Lui aussi est très engagé et expressif. J'ai ressenti sa souffrance à la mort de Gisèle et ça, ça ne m'arrive pas si souvent. Bravo!
Jiri Bubenicek assurait le rôle d'Hilarion avec maestria. Sûr de lui, bien décidé à "régler son compte" au faux paysan-vrai Prince, il nous sert une belle version de l'amoureux éconduit.
Quant à Bathilde, c'est la très belle Olga Melnikova qui lui donne vie. Rien à voir avec la Bathilde traditionnelle. Elle arrive sur scène avec 3 de ses amants à la recherche du 4eme, à savoir Albrecht.

Le corps de ballet est très bon. Je ne connaissais pas cette compagnie et je n'ai pas été déçue. J'irai les revoir c'est certain.

Les costumes mettent les interprétes en valeur. Couleurs pastels pour les protagonistes à l'exception de Bathilde et ses amants, vêtus de noir, sans doute pour marquer l'opposition face à l'innocence et la naïveté de Gisèle.
Mais le mieux réussi sont les costumes des wilis. On est loin du tutu romantique mais la dimension féérique est bien là malgré tout. Vêtues d'un simple justaucorps blanc et d'un voile, elles apportent la touche de magie et de sunaturel propre à cette oeuvre. Leur entrée au 2nd acte est aérienne, immatérielle. Les ensembles sont parfaits. Un vrai beau moment de danse.

Hélas, tout ne pas donc pas autant plu.

Ce qui m'a réellement dérangée, avant toute chose, se sont les arrangements musicaux de David Coleman. Qu'il souhaite laisser ses marques, je le comprends tout à fait mais par pitié pas sur un tel chef-d'oeuvre!!!
Impossile de reconnaître la musique à de nombreuses reprises. Alors bien sûr, je ne suis pas Adam, je ne sais pas qu'est-ce qu'il pourrait en penser mais je sais que je n'aimerais pas qu'on vienne massacrer mon oeuvre de cette façon s'il s'agissait de moi.
C'est d'autant plus regrettable que, comme je l'ai déjà dit, c'est très bien joué.

Au point de vue chorégraphique je trouve que cela manque d'originalité. les mêmes mouvements reviennent sans cesse et c'est franchement lassant.
Cela manque aussi de technique. De technique de danse je veux dire. La variation de Gisèle du 1er acte et les pas de deux du 2nd acte ne comportent pas de difficultés majeures.
Il y a en revanche une avalanche de portés acrobatiques et "à la patinage artistique" pas du meilleur goût ni du meilleur effet.
Certains ensembles semblent un peu brouillon comme de nombreux passages des wilis.
Et puis rendez-moi mon pas de deux des vendangeurs!!! Rendez-moi Hilarion au 2nd acte!!!

Il y a beaucoup de choses que je n'ai pas comprises dont où est passé Hilarion? Aucune trace de lui au 2nd acte. Pourquoi? Qu'est-il devenu?
Et pourquoi faire de Bathilde une nymphomane bisexuelle? Il y a peut-être une raison mais je ne l'ai pas saisie.
Où est passée la jeune fiancée du 1er acte, celle qui préfigurait la terrible légende des wilis?
Et Gisèle? Se suicide-t-elle, s'empale-t-elle par accident sur le couteau ou est-ce Hilarion qui lui tend un piège en l'appellant à lui le couteau à la main?

Au final, une soirée pas désagréable (la musique est belle quand elle est respectée, la danse est esthétique même si répétitive, les costumes sont beaux) mais pas inoubliable.
Pas facile de s'attaquer à Gisèle.

Senyor Paralleda

Si la danse est pour moi une véritable passion et occupe une place prépondérante dans ma vie, elle n'a pas non plus l'exclusivité. Au plaisir de danser et de voir danser s'ajoute le plaisir de manger. J'adore la bonne cuisine, les bons petits plats soigneusement mijotés et les gâteaux au chocolat.
Or, à Barcelone, on est plutôt bien loti question mangeaille. J'ai d'ailleurs déjà testé quelques resaurants dont j'écrirai le compte-rendu.

Pour commencer, je vais vous parler du restaurant Senyor Paralleda.

Ce restaurant m'a été conseillé par plusieurs personnes dont des barcelonais de souche, ce qui est en général assez bon signe.
En effet, si on entend beaucoup parler anglais, français et allemand dans la salle, on y entend aussi pas mal l'espagnol et le catalan.
Le restaurant est très bien placé à 2 pas du métro et offre une jolie décoration, un peu kitsh mais agréable, style maison coloniale.
Le menu se compose essentiellement des plats traditionnels catalans.

Pour ma part j'ai gouté leur gazpacho, la paëlla, les fideus (vermicelle) à l'encre de seiche, le poulpe braisé, la morue à la catalane, les croquetas, le canard, la crème catalane, le trio de chocolat et le sorbet à l'anis. Pas tout à la fois je vous rassure, j'y suis allée plusieurs fois.
J'ai tout aimé. C'est délicieux, copieux (surtout la paëlla et les fideus et une mention spéciale au gazpacho avec ses morceaux de morue et ses anchois) et plutôt bon marché hormi la paëlla, beaucoup trop chère selon moi en comparaison des autres plats.

La carte des vins n'est pas très large mais on y trouve tout de même facilement son bonheur dont une sélection de vins de la région.

Il faut compter plus ou moins 30€ par personne pour un appéritif + entrée + plat + dessert + vin

Le seul petit bémol que j'émettrai concerne le service. J'avais été ravie à l'exception de la dernière fois où le service a un peu laissé à désirer. Problème d'organisation passager ou véritable glissement vers un service à la chaîne? Ma prochaine visite me le dira sans doute.


Les fideus:


 Le gazpacho:


 Le poulpe braisé:


La paëlla:


Le trio au chocolat:


La crème catalane:


 
Senyor Paralleda
C/Argenteria 37, Barcelona
Metro Jaume I

viernes, 12 de noviembre de 2010

My home for your heart

Comme vous vous en doutez, pour s'installer il faut commencer par avoir un chez-soi.
Ne désirant pas louer à l'aveuglette par internet pour ne rencontrer le ou la propriétaire que le jour de mon arrivée pour la remise des clés, je suis d'abord venue en éclaireuse afin de dénicher mon futur petit nid douillet.
Dans ma vie, j'ai eu à chercher des appartements en France, en Inde, au Danemark, en Suède et bien sûr en Espagne.
Dans ma vie, je n'avais jamais eu à faire à certaines des annonces que j'ai vues ici, à Barcelone.

L'annonce se reconnaît très vite une fois qu'on a déjà testé une offre précédente. Elle est rédigée exclusivement en anglais ou en anglais et en espagnol. Jamais uniquement en espagnol ni en catalan. Ce n'est en soi pas très suspicieux dans la mesure ou de nombreux étudiants, touristes longues durée, etc, débarquent chaque jour de l'année à Barcelone. Un marché immobilier de location de moyenne durée international est donc tout à fait plausible. D'ailleurs il existe.

J'ai donc répondu à une annonce pour un petit appartement en centre ville qui semblait correspondre à ce que je recherchais. Le loyer était dérisoire mais je n'avais pas vraiment la notion des prix ici vu que je débarquais et que je savais aussi que c'est beaucoup moins cher que Paris.
Me voilà en train d'écrire un email à l'annonceur.

La réponse fût rapide à venir. En anglais. Le gars m'avise déjà que la location est très bon marché, de grande qualité, blabla sur l'appartement. Et blablabla sur lui qui est un "kind and honnest man" qui souhaite une bonne personne pour prendre soin de l'appartement car c'est un héritage d'une valeur sentimentale inestimable: je dois open my heart et lui will open his house.
Puis une info assez insolite: " I'm currently not in Barcelona..." meaning ...pas de visite: envoie de photos de l'appartement et si je suis intéressée il m'enverra la clé par UBS contre un transfert bancaire d'un montant égal à 2 mois de caution et 2 mois de loyer.
S'en suit, selon les annonces, des histoires toutes aussi abracadabrantesques les unes que les autres sur des offres, des paris gagnés et des découvertes de mines de diamant et de puits de pétrole en Afrique, expliquant ainsi pourquoi cette brave personne n'est pas sur place. J'ai cru un instant que mon interlocuteur s'appelait Indiana Jones...

Enfin, il faut remplir un questionnaire afin d'être un ou une candidate éligible à la location de ce logis. Questionnaire comportant des questions basiques et logiques comme le nom, le téléphone, etc mais aussi des questions plus surprenantes comme la religion, le régime alimentaire, le nom et l'âge de votre animal de compagnie si vous en avez un, la consommation d'alcool hebdomadaire.

Des annonces de ce genre, il y en a des nouvelles tous les jours. J'ai vite fini par les repérer par rapport à l'anglais et au prix. Hormis cela, rien ne permet de les distinguer des autres offres.

Sérieusement, je me demande qui peut tomber dans le panneau. Qui va accepter de transférer l'équivalent de 4 mois de loyer, même bas, sur le compte d'une personne inconnue et qui promet via email d'envoyer les clés en colissimo?

Il n'empêche que ca m'a bien fait rire. J'avais même envie de me prêter au jeu et de demander l'envoi des photos juste pour voir. Mais ca ne m'aurait rien rapporté sinon perdre mon temps.

Ce genre d'arnaque est vraiment énorme pour se laisser prendre mais d'autres personnes peu scrupuleuses emploient des moyens un peu plus subtils. Par exemple certains "propriétaires" rencontrent leur proie futurs locataires avec un contrat apparemment en bonne et due forme mais ne proposent que des photos de l'appartement. Il s'avère que l'appartement n'existe pas et que les locataires finissent dans un taudis. Cela me paraît toujours bizarre de ne pas pouvoir visiter un appartement mais cela semble normal pour certaines personnes car j'ai eu vent de plusieurs histoires d'arnaques du genre.

N.I.E

Dés mon arrivée en Espagne, on m'a parlé de la nécessité d'obtenir le NIE (Número de Identificación de Extranjeros) pour travailler, ouvrir un compte en banque, ouvrir une ligne internet, etc. Rien ne semblait possible sans celui-ci.

En réalité, je n'ai pas eu besoin du NIE pour avoir internet ni pour ouvrir un compte en banque mais il est évident que le NIE est utile sur un CV, voire indispensable. Je l'ai donc demandé au plus tôt.

J'avais trouvé pas mal d'informations sur internet, notamment l'adresse et la procédure. Quelque chose me titille: à en croire les internautes, il faut arriver avant 7h du matin alors que les bureaux ouvrent à 9h pour fermer à 14h car la sécurité ne fait entrer que les 50 ou 100 premier-e-s et tant pis pour les autres.

Je me rends dans le coin du bureau une fin de matinée et décide d'aller jeter un oeil par curiosité car il est bien tard. Manque de chance, l'adresse a changé. Je vais à la nouvelle adresse et arrive à 11h30 bien sonnée. Il y a un gardien à l'entrée. Il me demande ce que je veux, me confirme que l'obtention du NIE pour les communautaires c'est bien ici et nous dit d'entrer et de prendre un ticket pour attendre mon tour. A 11h30 il était donc possible d'entrer et d'obtenir le précieux sésame.
Comme j'avais d'autres choses prévues je sommes revenue le lendemain.

J'ai obtenu mon NIE en 1h chrono attente comprise. Seule une pièce d'identité et sa photocopie m'ont été demandées. Après peut-être que cela dépend de la période de la demande. Peut-être qu'il y a plus de monde en début d'année universitaire.

Pour celles et ceux que ça pourrait intéresser, le NIE, quand on est ressortissant-e de l'UE, c'est au 192 carrer Balmes à Barcelone, métro Diagonal. Ouverture des bureaux à 9h. Vous serez reçu-e par une personne qui va remplir un dossier et vous le remettre. Vous devrez aller payer envirron 10 euros de frais de dossier à la banque de l'autre coté de la rue, revenir aux bureaux avec la "facture" pour qu'on vous donne votre NIE.
Attention en revanche car TOUT est en espagnol. Certains employé-e-s parlent français mais pour remplir le dossier il faut un minimum de vocabulaire: pensez à prendre un dico de poche si la langue de Cervantés ne vous a pas encore livrée tous ses secrets!

martes, 9 de noviembre de 2010

Concours ODP 2010: les résultats

Le concours a eu lieu vendredi dernier pour les femmes et samedi pour les hommes.
Voici les résultats:

Les femmes:

Quadrilles

1. Sylvia Cristel Saint-Martin (promue)
2. Marion Barbeau
3. Leïla Dilhac
4. Léonore Baulac
5. Marine Ganio
6. Juliette Hilaire

Coryphées

1. Valentine Colasante (promue)
2. Eléonore Guérineau
3. Daphné Gestin
4. Charlotte Ranson
5. Laurène Lévy
6. Fanny Gorse

Sujets

Pas de promotion ni de classement


Les hommes:


Quadrilles

1. Pierre Arthur Raveau (promu)
2. Hugo Vigliotti (promu)
3. Alexandre Gasse (promu)
4. Julien Cozette (promu)

1.Daniel Stokes (promu)
2. Yannick Bittencourt (promu)
3. Marc Moreau (promu)
4. Cyrlil Mitilian (promu)
5. Allister Madin (promu)
6. Gregory Dominiak

Sujets

1. Florian Magnenet (promu)
2. Audric Bezard
3. Mallory Gaudion
4. Yann Saïz
5. Aurélien Houette
6. Fabien Révillion


N'ayant pas assité au concours je ne peux donc rien dire sur ce qu'il s'est passé ce jour-là. Néanmoins, je connais connais bien la danse de certaines et certains pour les avoir vu maintes fois sur scène et c'est sur cette base que je vous livre mes impressions.

Chez les filles, pour commencer, je suis dépitée par la non promotion d'Eléonore Guérineau. Elle est sans aucun doute une graine d'Etoile et elle mériterait de sortir du corps de ballet et qu'on lui confie des rôles de soliste.
Il est vrai aussi qu'il n'y avait qu'une place de sujet libre et que Valentine Colasante est loin de démériter. Je me réjouis d'ailleurs de sa promotion. Mais malgré tout, je râle pour Eléonore. C'est rageant!

Pour revenir aux quadrilles, Silvia Cristel Saint-Martin a fait, parait-il, un excellent concours. Je ne la connais pas assez pour donner un avis éclairé mais je fais confiance à tous les commentaires élogieux sur elle. Voilà donc une danseuse que j'ai grandement envie de découvrir.

La grande surprise vient de la non promotion et du non classement des sujets. Pourtant cette classe comprend d'excellents élèments comme Héloïse Bourdon, Amandine Albisson, Alice Renavand, Sarah Kora Dayanova.
Là encore, tout le monde ayant assisté au concours s'accorde à dire que Sarah Kora a fait un véritable sans faute et méritait la place de Première danseuse initialement prévue.
C'est vrai que cette jeune danseuse m'a souvent beaucoup plue sur scène même si je voyais bien Alice Renavand ou Héloïse Bourdon obtenir le poste cette année.
Aucune promue donc. Même pas de classement. C'est frustrant.

Du coté des hommes, pas de grande surprise. Je dois aussi avouer que je suis beaucoup moins enthousiaste pour les hommes que pour les femmes. La classe des sujets ne me fais pas vraiment "vibrer" et j'avais du mal à voir l'un d'eux Premier danseur.
Florian Magnenet a obtenu le poste. Choix logique et sans surprise. Je ne suis pour ma part ni enchantée ni déçue par cette promotion et de toute façon, je m'y attendais.

Je suis heureuse de la promotion d'Allistair Madin et de Daniel Stokes. Je les apprécie beaucoup tous les deux et je suis également ravie du passage dans la classe des choryphées de Hugo Vigliotti et Pierre Arthur Raveau. Un peu déçue pour Takeru Coste mais il faut bien qu'il y ait des gagnants et des perdants comme dans tous les concours.

Félicitations aux promus et félicitations aussi aux malchanceux et aux malchanceuses, tous et toutes n'ont pas démérité malgré leur non promotion.

jueves, 4 de noviembre de 2010

L'American Ballet Theater a Cuba

L'ABT se produit actuellement à la Havane dans le cadre du 22eme festival de Ballet, soit 50 ans après sa derniére visite. Il faut dire que les relations Cuba/US n'ont pas été au beau fixe et ne le sont toujours pas d'ailleurs.
Cette visite marque tout de même un rapprochement et cela fait plaisir de voir que la Danse permet de finaliser de telles rencontres et échanges.
A noter aussi le grand nombre de danseurs cubains qui brillent sur toutes les scènes du monde dont certains parmi les rangs de l'ABT justement.
Il est vrai que Cuba possède une école de danse et une compagnie de ballet  de premier choix et que la culture du ballet y est de mise comme nous le rappelle l'article du NY Times au sujet de ce festival:
Ballet is enormously popular in Cuba, where the dancers are beloved household names, and where Alicia Alonso, the grande dame of Cuban ballet, who turns 90 this year, enjoys a stature second only to that of Fidel Castro and his brother, Raúl. Ms. Alonso took troupes to dance in factories and at farms after the 1959 revolution, and tickets can cost the equivalent of as little as 25 cents, affordable even in a country where $20 a month is a typical salary.
Lire l'article

The Guardian propose un article en photos du retour de l'ABT à Cuba à voir ICI.

Je ne connais pas les journaux cubains mais j'ai trouvé cette interview (en espagnol donc) de Xiomara Reyes, Principal de l'ABT et actuellement en tournée à Cuba.

miércoles, 3 de noviembre de 2010

Prix de Lausanne 2011: les sélections sont faites

La liste des candidats et candidates ayant franchi la 1ere étape des sélections est affichée ICI sur le site du Prix.
J'apprécie particulièrement ce concours car les sélections ne se font pas exclusivement sur un passage en scène mais sur un suivi du candidat/e sur 5 jours en cours et en séance de coaching. Le potentiel et l'évolution artistique et technique prime et ça change des "concours à performers" comme je les appelle et où on ne sait plus si on voit de la danse ou de l'acrobatie.

Parmi les 83 candidates et candidats:

3 françaises et 2 français dont Victoire Debay, élève de 1ere division à l'Ecole de Danse de l'Opéra de Paris. Je ne savais pas que les élèves avaient le droit de se présenter au concours et je suis ravie que l'Ecole de l'Opéra autorise ses élèves à se présenter.
Je ne la connais que de nom. J'ai donc hâte de la découvrir.

2 espagnols du Conservatoire de Murcia.

La Scandinavie est bien représentée avec 3 candidats et candidates élèves de l'Ecole du Ballet Royal de Suède, 1 élève de l'Ecole du Ballet de Norvège et 1 élève de l'Académie Nationale des Arts d'Oslo.

Le Japon et la Chine sont également bien représentés dans cette sélection, comme toujours d'ailleurs.

Bonne chance à toutes et tous sans exception!

Edit: Victoire Debay n'est plus à l'Ecole de danse. Cela m'étonnait que l'Ecole autorise une élève à participer à un concours. Quoi qu'il en soit bonne chance à elle et aux autres pour les prochaines épreuves qui débuteront le 1er février prochain.

Studio Danse: bientôt le tome 5!

Connaissez-vous la BD Studio Danse de Beka & Crip aux Editions Bamboo?

Cela raconte la vie quotidienne de 3 copines, Alia, Luce et Julie à l'école de danse Studio Danse. Leur rêve? Devenir danseuses Etoile bien sûr! Mais on est bien loin de la mièvrerie de certains livres sur la danse pour enfants!!
J'ai adoré le 4 premiers tomes. J'ai ri à chaque page. On se retrouve parfois dans les anecdotes (quelle apprentie danseuse n'a jamais choisi d'écrire tout en haut du tableau juste pour monter sur demi-pointes pendant la classe de maths?)
Autant dire que je vais me jeter sur ce nouveau tome.

Sortie en France le 24 novembre.


martes, 2 de noviembre de 2010

Le Ballet Royal de Flandres menacé de disparition

Kathryn Bennetts, directrice du Ballet a annoncé sa démission (qu'elle considère comme un renvoi pur et simple). Ecoutez son interview vidéo en anglais sur le pourquoi de cette démission.

Si rien n'est fait, cela signera la disparition pure et simple du Ballet, une compagnie pourtant de renommée internationale.

Vous, nous pouvons agir en soutenant le Ballet. Pour cela il suffit d'envoyer un message à cette adresse: kabinet.schauvliege@vlaanderen.be et mettre en copie kathrynbenetts@balletvlaanderen.be
Le message doit demander une augmentation du budget de la compagnie, pas d'intendant et votre refus de la voir disparaitre, ce qui sera inévitablement le cas si rien n'est fait.

Un article complet est consacré à cette trsite affaire sur Ballet y más.

Merci de relayer!

ODP: Concours de promotion du Ballet

Le concours de promotion du Ballet de l'Opéra de Paris aura lieu ce vendredi 5 novembre pour les filles et samedi 6 novembre pour les garçons.
Qui sera promu-e? Pour ma part j'ai mes favoris et mes petites idées. Pour les connaître vous pouvez aller lire le billet d'Amélie, auteure du blog Danse avec la plume, qui a eu l'idée d'interroger 4 blogueuses et forumeuses dont moi sur le sujet et je la remercie.
Rendez-vous en fin de semaine pour les résultats!

lunes, 1 de noviembre de 2010

Gran Gala de Estrellas de la Danza

Le 21 octobre dernier au Teatro Municipal de Alicante s'est déroulé un gala d'Etoiles mené par José Martinez, enfant du pays et actuellement Etoile du Ballet de l'Opéra de Paris.

Le programme était plus qu’alléchant et ne m’a pas déçue.
5 couples de danseurs très inspirés et en forme m’ont fait passé une soirée fort agréable.

Ouverture du gala avec Oihane Herrero et Alexander Zaitsev dans Fanfare XL de Douglas Lee sur une musique de Michael Nyman.
Je ne suis pas fan de Nyman et j’ai trouvé la chorégraphie un peu répétive bien que très musicale. Cela n’enlève rien à la qualité des danseurs au contraire. Au final j’ai été un peu dépitée que leur pas de deux soit aussi court. Oihane a de très belles jambes et des pointes vives et acérées.

Suivait le pas de deux final de La Belle avec Laura Hormigón et Óscar Torrado. Je ne les avais jamais vu danser et ce fût une belle découverte pour moi . Laura est très gracieuse et souriante sans pour autant avoir l’allure “à la Colgate”. Sa technique est sûre. Óscar est impressionnant de technique et de classe. La scène était de toute évidence trop petite pour accueillir leurs manèges et diagonales. Dommage.

Rossini Cards de Mauro Bigoncetti met en valeur les belles qualités techniques d’Andrea Tortosa et Saúl Daniele Ardillo. Ces jeunes danseurs sont en totale symbiose, leurs mouvements s’enchaînent naturellement malgrè les difficultés techniques et d’équilibre et nous offrent un beau moment de danse. J’ai aussi beaucoup aimé la coupure brutale de la musique avant de reprendre après quelques secondes de silence.

Si certains pas de deux du Répertoire se prêtent facilement à l’exercice des galas comme Don Quichotte, Le Corsaire ou Le Grand Pas Classique, d’autres sont beaucoup moins enclins à “passer à froid” hors du ballet dans son intégralité. C’est le cas du Lac. Du moins de mon point de vue. J’ai toujours beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire. Agnès Letestu et josé Martinez réussissent une fois de plus à relever ce défi et à me transporter dans leur histoire d’amour impossible. Bravo à eux et merci pour ce moment de rêve et d’émotion.

La 1ere partie se terminait par Light Rain de Gérald Arpino sur la musique envoûtante de Doug Adams et interprété par Lucia Laccara et Cyril Pierre. C’est la 2eme fois que je vois ce pas de deux avec les mêmes danseurs. J’aime. Mais je crois que j’aime grâce à ces interprètes hors pairs. En effet, la chorégraphie, bien que recherchée et originale s’apparente plus à de la contorsion qu’à de la danse pure. Cela me dérange souvent de voir des danseurs se transformer en gymnastes (cela ne concerne pas que Light rain) mais là ça passe et ça passe même très bien. Il faut dire que pour Lucia, cet aspect un peu plus spectaculaire fait office de cerise sur le gâteau. Cela n’enlève rien à ses qualités artistiques, elle peut se permettre d’en faire plus sans paraître gymnaste ni sans émotion. Cyril Pierre assure son rôle de partenaire à la perfection. Au final c’est Beau, c’est trop court et la silhouette parfaite de Lucia me restera en mémoire encore longtemps.
Ouverture de la seconde partie sur un solo d'Andrea Tortosa chorégraphié par Michele Merola.
J'ai beaucoup aimé la chorégraphie et j'ai aussi beaucoup aimé la danseuse qui nous fait entrer d'emblée dans la chorégraphie. J'aime les danseurs qui s'investissent à ce point et permettent aux spectateurs de vibrer avec eux. Vraiment très réussi et très beau.

Suivait Come Neva al sole de Dolando d'Alesio dansé par Oihane Herrero et Alexander Zaitsev. J'étais ravie de revoir cette pièce. J'adore la musique, la chorégraphie. Si ce soir là ce n'est pas la meilleure version qu'il m'ait été donné de voir, c'était tout de même fort agréable à regarder.

Le pas de deux du Corsaire. La scène est définitivement trop petite pour ce pas et ces danseurs à savoir Laura Hormigón et Óscar Torrado. C'est frustrant!
Ces 2 danseurs sont vraiment excellents! Rien à redire.
Laura a dansé la version de la variation des fiançailles de Gamzatti de la Bayadère. C'est d'ailleurs la "surprise" de ce pas de deux à chaque fois: quelle variation sera dansée? La Reine des Dryades, Gamzatti ou la traditionnelle du Corsaire?
Ceci dit, j'adore ces 3 variations et je me rejouis toujours de les voir.
La coda a été particulièrement bluffante avec des fouettés de Laura avec changement de direction.

Cantata de Mauro Bigonzetti et dansé par Andrea Tottosa et Saúl Daniele Ardillo fut sans doute ma meilleure découverte de la soirée. Le duo m'a prise aux tripes, je suis entrée immédiatement dans l'univers des danseurs. Franchement bravo à eux, c'est rare pou du contemporain de me transporter de cette façon.

Suivait Thais de Roland Petit avec Lucia Lcarra et Cyril Pierre. Je le dis tout net: je déteste ce pas de deux. Non seulement il ne me fait pas "vibrer" mais en plus il a tendance à m'agacer. Seule la musique, magnifique, fait que je ne m'endors pas...
Alors bien sûr les danseurs sont parfaits, je ne peux pas dire le contraire, ils sont un plaisir des yeux à eux seuls. Ils arrivent même à me faire regarder ce pas de deux. Mais c'est bien parce que c'est eux.

Pour terminer la soirée, le pas de deux d'In the Middle de Forsythe par José Martinez et Agnès Letestu.
J'adore ce ballet, c'est mon préféré de Forsythe et en plus servi par de tels interprétes le résultat ne peut être que merveilleux.

A quand le prochain gala?

Le Lac des Cygnes d'Angel Corella

Depuis le mois d'avril 2008 l'Espagne possède une compagnie de ballet classique a faire pâlir d'envie plus d'un balletomane. Cette véritable merveille se nomme Corella Ballet du nom de ses créateurs, la fratrie virtuose formée par Ángel et Carmen Corella. Vous aurez toutes les informations sur le site d'Angel Corella (en espagnol et en anglais).

J'ai découvert la vesion du Lac de la compagnie le mois dernier lors de leur passage au Theatre Auditori de Sant Cugat dans la banlieue de Barcelone.

Si je devais décrire cette soirée en un mot se serait celui-ci: enchantement.

La chorégraphie est d'Ángel Corella basée sur la version originale de Petipas et Ivanov. Les pas les plus "classiques" comme les 4 petits cygnes, les pas de deux et variations sont ceux de la chorégraphie originale. Angel Corella a su apporter sa touche tout en préservant l'esprit d'origine du ballet. Sa chorégraphie est vive, dynamique, très musicale et met en avant les danseurs et danseuses.

Le Prince était interprété ce soir-là par Ángel Corella. Inutile d'écrire un roman: il est le Prince idéal. Tout est juste, tout est beau. Bref, ça devrait interdit d'être aussi parfait (non non non je ne suis pas jalouse, quoique...).

Benno était interprété Fernando Bufalá. Ce jeune danseur n'a rien à envier à Ángel. Lui aussi est beau à mourir, excellent acteur, excellent technicien (ses ciseaux sont TRES impressionnants), je n'en peux plus d'attendre de le revoir bientôt!

Quant à Robarth, c'est Aaron Robinson qui a donné vie au rôle. Je n'ai pas beaucoup aimé son costume mais j'ai adoré son interprétation.

Une petite déception est venue d'Odette/Odile-Natalia Tapia. Elle a des qualités indéniables et s'est bien défendue dans le rôle mais ses bras mériteraient un peu plus de travail et ses fouettés m'ont semblé hésitants. J'ai eu l'impression qu'elle voulait trop en faire techniquement et que l'artistique en souffrait. Bref, j'espère la trouver en meilleure forme la prochaine fois. En tout cas elle a toutes les qualités requises pour y arriver, c'est déjà pas mal!

Je ne peux pas oublier les 4 petits cygnes: magique de perfection. Les meilleurs petits cygnes que j'ai vus jusqu'à présent.

Le pas de 3 du 1er acte est magnifiquement dansé par Benno et 2 jeunes danseuses de la compagnie: M.José Sales et Ana Calderón.
Le corps de ballet réussi à être ensemble et aligné et sa technique est sûre.

Concernant l'orchestre, l'Orchestre symphonique de Sant Cugat, j'ai été un pêu gênée par certains accents, certains rythmes mais j'ai entendu bien pire pour d'autres accompagnements de ballets par d'autres orchestres. Ce n'est peut-être pas une excuse mais bon... Et puis les musiciens ont eu le respect de rester jusqu'au bout des applaudissements, ce qui n'est pas le cas partout, les parisiens et parisiennes me comprendront très certainement.

La soirée s'est terminée par une standing ovation amplement méritée.

On a vraiment de la chance qu'Angel Corella ait choisi de revenir en Espagne et d'y installer sa compagnie. C'est un vrai privilège pour le public espagnol. Espérons que les responsables culturels sont conscients de ce privilège.
Cela me console de ne plus habiter à coté de Garnier.

Pour en savoir un peu plus sur ce Lac je vous invite à aller lire cet article (en espagnol).