Le Ballet National de Cuba est de retour en Catalogne en ce début de saison. La tournée commence par Le Lac des Cygnes au Teatre Tivoli de Barcelone. Il s'agit de la version d'Alicia Alonso, la même que j'avais découverte il y a 2 ans lors d'une précédente tournée.
Le rideau s'ouvre sur un décor champêtre. La Cour et les paysans, en liesse, célébrent l'anniversaire du Prince Siegfried (Árian Molina).
Un très beau pas de six inaugure les festivités suivi du pas du trois superbement dansé par Grettel Morejón, Jessie Dominguez et Ernesto Álvarez. Le bouffon (Alejandro Silva) n'est pas en reste.
Mais malgré l'apparente allégresse, Siegfried est préocuppé. Sa mère (l'excellente Carolina Garcia) ne cesse en effet de lui rappeler qu'il est temps pour lui de se marier et, devant son refus, celle-ci lui tourne le dos et quitte la fête. Le Prince part alors avec ses amis pour chasser, une arbalette à la main.
C'est ainsi qu'ils arrivent dans la forêt, près d'un lac et qu'apparaît Odette, la princesse métamorphosée en cygne par le sorcier Rothbart. Sa seule chance de rompre ce terrible sortilège est qu'un homme lui jure un amour fidèle.
Sadaise Arenciaba est une Odette-oiseau sauvage. C'est une façon intéressante d'aborder le rôle mais je l'ai trouvé peut-être un peu trop froide.
Árian Molina quant à lui, assure parfaitement le rôle du jeune Prince fougueux qui jure un peu tôt et à ses risques et périls son amour éternel à Odette. Il est d'ailleurs terriblement distrait lors du bal donné en son honneur et où toutes les princesses alentours sont venues, espérant se "caser" avec lui. Peine perdue. Ni la tarentelle endiablée, ni la danse espagnole (mention spéciale à Viengsay Valdés et José Losada ), ni le caractère des danses slaves n'arrivent à le sortir de sa torpeur. Quand tout à coup tout disparaît et entrent Robarth et Odile, sa fille venue usurper l'identité d'Odette auprès du Prince.
Sadaise Arenciaba a campé une Odile perfide, sûre d'elle, machiavélique. Elle a un sourire doux pour Siegfried mais d'une perfidie terrible dès qu'elle croise le regard de Robarth et du public. Bien sûr, Siegfried tombe dans le piège et réitére ses voeux d'amour éternel à la fausse Odette malgré les mises en garde de sa mère. Odile et Robarth triomphent et dévoilent la supercherie laissant le Prince anéanti mais pas vaincu. Retrouvant sa chère Odette au bord du lac, il se bat contre Robarth et le tue, libérant Odette du sortilège ainsi que toutes les autres jeunes filles-cygnes.
C'est donc une fin heureuse qu'a choisi Alicia Alonso. L'Amour qui l'emportera toujours même face aux pires épreuves.
La compagnie est toujours aussi agréable à voir, pleine d'énergie. Un bon spectacle pour se remettre dans le bain et bien commencer la rentrée.
Vous pouvez le voir jusqu'au 15 septembre. Dépêchez-vous!

miércoles, 11 de septiembre de 2013
viernes, 5 de julio de 2013
ODP: Concours d'entrée dans le corps de ballet
Le suspens est fini. Les résultats du concours d'entrée du corps de ballet de l'Opéra de Paris sont tombés.
Hier c'était le concours interne, celui réservé au élèves de 1ere division (dernière année d'étude) de l'Ecole de Danse de l'Opéra de Paris. Aujourd'hui, les recalé-e-s de la veille ainsi que les danseurs ne venant pas de l'Ecole ont pu tenter leur chance lors du concours externe.
6 postes étaient proposés filles et garçons, concours interne et externe confondus. C'est peu! Et pourtant vu le peu de postes disponibles certaines années cela pouvait sembler limite beaucoup.
Voici le classement du concours interne (merci Dansomanie)
Dames :
1. Ida Viikinkoski Engagée
2. Roxane Stojanov Engagée
3. Clémence Gross Engagée
4. Marion Gautier de Charnacé
5. Eugénie Drion
6. Anaïs Kovacsik
Messieurs
1. Pablo Legasa Engagé
2. Antoine Kirscher Engagé
3. Marin Delavaud
4. Julien Guillemard
5. Simon Le Borgne
6. Mathieu Rouaux
Félicitations aux heureux et heureuses élu-e-s! C'est amplement mérité. Mais félicitations aux autres aussi. Etre arrivé jusqu'à la 1ere division de cette prestigieuse école est déjà une belle réussite. Et puis il n'y a pas qu'à l'ODP qu'on danse et qu'on danse bien. Le monde est vaste!
Ce sont donc 5 postes qui ont été attribués pour le concours interne ce qui implique logiquement qu'il ne reste qu'un seul poste vacant pour le concours externe. Au final, 2 postes seront finalement attribués à 2 jeunes danseuses déjà bien connu du public: Camille de Bellefon et Hannah O'Neill.
La première vient du CNSMDP et fût l'une des "héroines" du documentaire Un jour je serai danseuse. Elle était déjà surnuméraire à l'ODP et venait de rentrer dans le corps de ballet du Ballet de Vienne dirigé par Manuel Legris.
Hannah O´Neill a, quant à elle, remporter brillamment le Prix de Lausanne 2009 et était elle aussi surnuméraire à l'ODP.
Preuve que la persévérance paie!
Les résultats et classement du concours externe (toujours sur Dansomanie):
Dames :
01. Hannah O'Neill engagée
02. Camille de Bellefon engagée
03. Ambre Chiarcosso
04. Eugénie Drion
05. Sofia Rosolini
06. Victoire Debay
07. Calista Ruat
08. Chloé Réveillon
09. Marion Gautier de Charnacé
10. Alizée Sicre
11. Mélissa Patriache
12. Anaïs Kovacsik
Messieurs :
01. Mathieu Rouaux
02. Philippe Solano
03. Loïck Pireaux
04. Mike Derrua
05. Julien Guillemard
06. Marin Delavaud
07. Niccolo Balossini
08. David Auboin-Tehio
09. Simon Leborgne
10. Stefano De Angelis
11. Thomas Bieszka
12. Axel Alvarez
Je suis heureuse de retrouver au classement Calista Ruat qui est une bien belle danseuse. Eugénie Drion, classée 2 fois laisse présager le meilleur. J'imagine qu'elle va refaire une année à Nanterre.
Chez les garçons on note la 2eme place de Philippe Solano, finaliste de l'émission la Nouvelle Danse sur W9 mais aussi un temps corps de ballet du Barcelona Ballet. Bravo! Dommage qu'il n'y ait pas eu de poste pour les garçons.
Au final ce seront donc 2 garçons et 5 filles engagés. Il me semble que cela faisait longtemps que l'on n'avait pas vu autant de filles engagées lors de ces concours. C'est la dure réalité de la Danse.
Hier c'était le concours interne, celui réservé au élèves de 1ere division (dernière année d'étude) de l'Ecole de Danse de l'Opéra de Paris. Aujourd'hui, les recalé-e-s de la veille ainsi que les danseurs ne venant pas de l'Ecole ont pu tenter leur chance lors du concours externe.
6 postes étaient proposés filles et garçons, concours interne et externe confondus. C'est peu! Et pourtant vu le peu de postes disponibles certaines années cela pouvait sembler limite beaucoup.
Voici le classement du concours interne (merci Dansomanie)
Dames :
1. Ida Viikinkoski Engagée
2. Roxane Stojanov Engagée
3. Clémence Gross Engagée
4. Marion Gautier de Charnacé
5. Eugénie Drion
6. Anaïs Kovacsik
Messieurs
1. Pablo Legasa Engagé
2. Antoine Kirscher Engagé
3. Marin Delavaud
4. Julien Guillemard
5. Simon Le Borgne
6. Mathieu Rouaux
Félicitations aux heureux et heureuses élu-e-s! C'est amplement mérité. Mais félicitations aux autres aussi. Etre arrivé jusqu'à la 1ere division de cette prestigieuse école est déjà une belle réussite. Et puis il n'y a pas qu'à l'ODP qu'on danse et qu'on danse bien. Le monde est vaste!
Ce sont donc 5 postes qui ont été attribués pour le concours interne ce qui implique logiquement qu'il ne reste qu'un seul poste vacant pour le concours externe. Au final, 2 postes seront finalement attribués à 2 jeunes danseuses déjà bien connu du public: Camille de Bellefon et Hannah O'Neill.
La première vient du CNSMDP et fût l'une des "héroines" du documentaire Un jour je serai danseuse. Elle était déjà surnuméraire à l'ODP et venait de rentrer dans le corps de ballet du Ballet de Vienne dirigé par Manuel Legris.
Hannah O´Neill a, quant à elle, remporter brillamment le Prix de Lausanne 2009 et était elle aussi surnuméraire à l'ODP.
Preuve que la persévérance paie!
Les résultats et classement du concours externe (toujours sur Dansomanie):
Dames :
01. Hannah O'Neill engagée
02. Camille de Bellefon engagée
03. Ambre Chiarcosso
04. Eugénie Drion
05. Sofia Rosolini
06. Victoire Debay
07. Calista Ruat
08. Chloé Réveillon
09. Marion Gautier de Charnacé
10. Alizée Sicre
11. Mélissa Patriache
12. Anaïs Kovacsik
Messieurs :
01. Mathieu Rouaux
02. Philippe Solano
03. Loïck Pireaux
04. Mike Derrua
05. Julien Guillemard
06. Marin Delavaud
07. Niccolo Balossini
08. David Auboin-Tehio
09. Simon Leborgne
10. Stefano De Angelis
11. Thomas Bieszka
12. Axel Alvarez
Je suis heureuse de retrouver au classement Calista Ruat qui est une bien belle danseuse. Eugénie Drion, classée 2 fois laisse présager le meilleur. J'imagine qu'elle va refaire une année à Nanterre.
Chez les garçons on note la 2eme place de Philippe Solano, finaliste de l'émission la Nouvelle Danse sur W9 mais aussi un temps corps de ballet du Barcelona Ballet. Bravo! Dommage qu'il n'y ait pas eu de poste pour les garçons.
Au final ce seront donc 2 garçons et 5 filles engagés. Il me semble que cela faisait longtemps que l'on n'avait pas vu autant de filles engagées lors de ces concours. C'est la dure réalité de la Danse.
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miércoles, 19 de junio de 2013
Aeternum- Los Vivancos

Ces 7 frères danseurs-musiciens flamencos, classiques, rock savent mélanger les styles et s'allier le public. Il faut dire que tout est brillamment maîtrisé et, si ces 7 virtuoses n'hésitent pas à jouer sur le coté "sexy boys" ce n'est pas pour occulter une quelconque faille technique ou artistique. Au contraire, c'est la cerise sur le gâteau, le petit plus à une prestation d'un niveau époustouflant. Le CV des protagonistes a en effet de quoi faire pâlir d'envie pas mal de monde: Institut du Teatre de Barcelone, Conservatoire Royal de Madrid, ballet des jeunes d'Europe de Jean-Charle Gil, Scottish Ballet, compagnie de Joaquin Cortès, Ballet Espagnol Rafael Aguilar, entre autres. En 2007, ils décident de se réunir pour créer leur propre compagnie et depuis lors n'arrêtent pas d'enchaîner les succès auprès du public.
Leur nouveau spectacle, Aeternum, est donné en ce moment au Teatre Tivoli de Barcelone. En collaboration avec l'Orchestre de Budapest, le "show" présente un mélange de danse et musique enregistrée et live avec la présence sur scène de 7 musiciennes hongroises sans oublier les performances musicales des Vivancos en personne. Si le décor est assez sobre (une structure métallique mobile), les effets de lumière transforment la scène en moins d'une seconde selon les besoins et l'effet est particulièrement saisissant.
Le tout début du spectacle m'a un peu surprise avec ces 7 silhouettes perchées sur une structure métallique rendue invisible par les éclairages. J'ai redouté un spectacle mystico-philo-religieux à la sauce rock durant quelques secondes et puis les 7 silhouettes sont sorties de l'ombre laissant apparaître les interprètes. Si je n'ai pas vraiment goûté à l'histoire un peu trop manichéenne du combat entre le Bien et le Mal des premiers instants j'ai en revanche de suite accroché à la richesse de la chorégraphie et à la pureté de l'exécution.
Je n'aurai jamais pensé non plus à travailler mon écart facial en jouant du violoncelle.
Les passages en groupe, soli, duos s'enchaînent avec une énergie vertigineuse présentant à chaque fois une dynamique et un style différents. Chaque danseur est à l'écoute de l'autre. On sent qu'une complicité les unie. Du rock au flamenco traditionnel en passant par Albeníz et autres classiques, les Vivancos marient tous les styles pour offrir une nouvelle vision du flamenco et de la danse et nous entraîner dans un univers fait de virtuosité, de diversité, de sensualité et de rêve.

A noter également l'investissement des Vivancos pour PROTECT, une ONG qui lutte contre la pédophilie au Cambodge et en Colombie. Une partie du prix des entrée de la Première sera reversée à l'organisation. Ce n'est pas si courant et c'est d'autant plus remarquable.
domingo, 9 de junio de 2013
III Certamen de Danza Ciutat de Barcelona
Nous sommes le 12 mai 2013 vers 11h30. Une longue file s'étend déjà depuis le Teatre Francesca Bonnemaison. C'est la finale du III Certamen de Danza qui regroupe des épreuves de danse classique, danse espagnole et danse contemporaine. Dans une trentaine de minutes, de jeunes danseurs et danseuses de 12 à 22 ans venu-e-s d'Espagne mais aussi d'Italie, de France, du Brésil et de République Dominicaine vont tenter de décrocher l'une des nombreuses bourses offertes par des écoles et compagnies aussi prestigieuse que le Peridance Capezio Center à New York, Le Ballet Nacional de España, la CND, l'Ecole Supérieure de Danse de Cannes, le CDC, entre autres.
Ce concours est donc une réelle opportunité pour ces jeunes et l'on ne peut que souligner la volonté de sa créatrice et organisatrice Georgina Rigola, surtout connaissant la situation actuelle de la Cuture et de la Danse (toujours considérée comme la 5eme roue du carrosse). On imagine bien les difficultés et les obstacles qui jalonnent une telle entreprise. Ou même j'aurais plutôt tendance à dire qu'on n'a même pas envie d'imaginer ces obstacles tant ils doivent être lourds et nombreux et on ne peut être qu'admiratif devant la détermination et le travail de Georgina Rigola et son équipe pour que nous puissions être là aujourd'hui à voir évoluer ces jeunes sur scène et recevoir un sérieux coup de pouce à leur formation.
Le niveau général est plutôt bon, voire très bon dans toutes les catégories et surtout en danse espagnole. Je n'ai pas retenu les noms de tous les participants mais nombre d'entre eux mériteraient d'être cités même s'ils n'ont rien gagné.
Ce sont les classiques A, les plus jeunes, qui commencent. La 1ere concurrente à entrer en scène est Mariona Carrasco, élève du CDC et qui m'avait déjà fait une forte impression à Noël dans Casse-Noisette . Elle a interprété une belle variation de facture neo classique et montré qu'elle est toujours aussi lumineuse sur scène.
Mariona Puente, aussi issue du CDC comme plusieurs autres finalistes, remporte un 3eme prix avec une variation aux pures lignes classiques.
Excellente prestation également de Mar Escoda Llorens qui remporte d'ailleurs le 2eme prix de cette catégorie. Belle technique, belle présence scénique, maitrise parfaite de la variation, elle n'est sûrement pas passée loin du 1er prix ex aequo.
1er prix remporté en l'occurrence par la toute aussi excellente, Maria Alexandra Urcia qui a déclenché une fois de plus une véritable ovation du public avec sa variation de La Fille Mal Gardée parfaitement exécutée.
Chez les plus "âgé-e-s" j'ai beaucoup aimé l'Arlequinade d'Hava Hudry, venue de Paris pour participer au concours. C'était techniquement très bien dansé et "joué" juste ce qu'il faut (le coté sur-joué de cette variation qu'adopte beaucoup de danseuses me donnant des boutons). Bravo! 2eme prix largement mérité.
Sa compatriote Florie Leclecq-Dory n'a pas déméritée dans sa valse des bleuets toute en légèreté et poésie.
Carolina Grisolia et Bruna Perez, 2 jeunes brésiliennes, se démarquent nettement de la compétition avec des variations de styles différents l'une de l'autre mais mettant chacune en valeur leur interprète.
Pol Orrit Bórras montre lui aussi de belles qualités et remporte un 2eme prix ex aequo.
La dernière catégorie classique nous a offert de très beaux moments. Je retiens notamment Laura Da Costa, française, qui est une très belle Kitri et j'ai bien aimé qu'elle choisisse la variation du 1er acte, l'entrée de Kitri. Ca change de la sempiternelle variation du mariage.
Ada González a choisi la sublime et si difficile variation du Grand Pas Classique d'Auber. Bravo pour ce choix!
Gemma Espinosa a opté pour un style un peu plus néoclassique qui lui va comme un gant.
Nous avons aussi pu voir le pas de deux de Don Quichotte brillament enlevé par 2 jeunes italiens Virginia Gruzza et Giacomo Cussigh.
A noter aussi les prestations de Clara Maroto Ramos et Marina Sánchez Sarroche chacune très engagée et sûre d'elle dans leur variation.
En contemporain aussi les concurrents nous ont donné à voir de très belles choses. Comme par exemple les performances d'Isidre Alexandre Gelabert, Enrique López Flores, Axe Peña, Maria Fernanda Urcia, Berta Fornell, Nuria Martin, Rina Murakami. Il y a eu des choix audacieux comme celui d'un groupe de filles mélangeant danse et récitation théâtrale.
Peu de candidat-e-s et groupes en lice pour la danse espagnole mais quels candidat-e-s! Tout est juste, précis, maitrisé jusqu'au bout des castagnettes. Un régal!
Pol Jimenez Sánchez est sensationnel, sa danse est de toute beauté. Maria Martín est sublime tout comme Leticia Cabezudo Sánchez dont j'ai beaucoup aimé le choix musical de sa variation. Il y avait aussi 2 autres candidates dont je n'ai malheureusement pas retenu les noms mais qui, selon moi, auraient mérité de figurer au palmares.
Les 2 groupes présents ont également excellé.
Après une telle démonstration de talent il ne reste plus qu'à espérer que nos politiques prennent enfin conscience de la nécessité d'aider et de promouvoir des concours comme celui-ci et logiquement, d'aider les compagnies à s'installer, à se développer et à engager ces jeunes talents. Combien de fois faudra-t-il répéter que la culture n'est pas un luxe, un caprice futile mais qu'elle est nécessaire parce qu'elle nous nourri et nous enrichi et que la Danse est parti intégrante de la Culture, notre Culture?
Palmarès du concours:
Classique A:
1 Maria Alexandra Urcia Nunura (Espagne)
2 Mar Escoda Llorens (Espagne)
3 Mariona Puente Quera (Espagne)
Classique B:
1 Carolina Grisolia (Brésil)
2 Hava Hudry (France)
2 bis Pol Orrit Borrás (Espagne)
3 Bruna Pérez (Brésil)
Classique C:
1 Clara Maroto Ramos (Espagne)
2 Giacomo Cussigh y Virginia Gruzza (Italie)
3 Marina Sánchez Sarroche (Espagne)
Contemporain B:
1 Enrique López Flores (Espagne)
2 Berta Fornell Serrat (Espagne)
3 Isidre Alexandre Gilabert (Espagne)
Contemporain C:
1 Nuria Martín Fandos (Espagne)
2 non attribué
3 Axe Sebatián Pena (République Dominicaine)
4 Rina Murakami (Espagne)
Espagnol B:
1 Pol Jiménez Sánchez (Espagne)
2 María Martín (Espagne)
Espagnol C:
1 Leticia Cabezudo Sánchez (Espagne)
Groupes:
(Espagne) 1 Yaiza de los Muros, Miranda Alfonso Fernández, María Parra Molano
http://dansacat.org/actualitat/1/2020/
www.certamenciutatdebarcelona.es/en/
Ce concours est donc une réelle opportunité pour ces jeunes et l'on ne peut que souligner la volonté de sa créatrice et organisatrice Georgina Rigola, surtout connaissant la situation actuelle de la Cuture et de la Danse (toujours considérée comme la 5eme roue du carrosse). On imagine bien les difficultés et les obstacles qui jalonnent une telle entreprise. Ou même j'aurais plutôt tendance à dire qu'on n'a même pas envie d'imaginer ces obstacles tant ils doivent être lourds et nombreux et on ne peut être qu'admiratif devant la détermination et le travail de Georgina Rigola et son équipe pour que nous puissions être là aujourd'hui à voir évoluer ces jeunes sur scène et recevoir un sérieux coup de pouce à leur formation.
Le niveau général est plutôt bon, voire très bon dans toutes les catégories et surtout en danse espagnole. Je n'ai pas retenu les noms de tous les participants mais nombre d'entre eux mériteraient d'être cités même s'ils n'ont rien gagné.
Ce sont les classiques A, les plus jeunes, qui commencent. La 1ere concurrente à entrer en scène est Mariona Carrasco, élève du CDC et qui m'avait déjà fait une forte impression à Noël dans Casse-Noisette . Elle a interprété une belle variation de facture neo classique et montré qu'elle est toujours aussi lumineuse sur scène.
Mariona Puente, aussi issue du CDC comme plusieurs autres finalistes, remporte un 3eme prix avec une variation aux pures lignes classiques.
Excellente prestation également de Mar Escoda Llorens qui remporte d'ailleurs le 2eme prix de cette catégorie. Belle technique, belle présence scénique, maitrise parfaite de la variation, elle n'est sûrement pas passée loin du 1er prix ex aequo.
1er prix remporté en l'occurrence par la toute aussi excellente, Maria Alexandra Urcia qui a déclenché une fois de plus une véritable ovation du public avec sa variation de La Fille Mal Gardée parfaitement exécutée.
Chez les plus "âgé-e-s" j'ai beaucoup aimé l'Arlequinade d'Hava Hudry, venue de Paris pour participer au concours. C'était techniquement très bien dansé et "joué" juste ce qu'il faut (le coté sur-joué de cette variation qu'adopte beaucoup de danseuses me donnant des boutons). Bravo! 2eme prix largement mérité.
Sa compatriote Florie Leclecq-Dory n'a pas déméritée dans sa valse des bleuets toute en légèreté et poésie.
Carolina Grisolia et Bruna Perez, 2 jeunes brésiliennes, se démarquent nettement de la compétition avec des variations de styles différents l'une de l'autre mais mettant chacune en valeur leur interprète.
Pol Orrit Bórras montre lui aussi de belles qualités et remporte un 2eme prix ex aequo.
La dernière catégorie classique nous a offert de très beaux moments. Je retiens notamment Laura Da Costa, française, qui est une très belle Kitri et j'ai bien aimé qu'elle choisisse la variation du 1er acte, l'entrée de Kitri. Ca change de la sempiternelle variation du mariage.
Ada González a choisi la sublime et si difficile variation du Grand Pas Classique d'Auber. Bravo pour ce choix!
Gemma Espinosa a opté pour un style un peu plus néoclassique qui lui va comme un gant.
Nous avons aussi pu voir le pas de deux de Don Quichotte brillament enlevé par 2 jeunes italiens Virginia Gruzza et Giacomo Cussigh.
A noter aussi les prestations de Clara Maroto Ramos et Marina Sánchez Sarroche chacune très engagée et sûre d'elle dans leur variation.
En contemporain aussi les concurrents nous ont donné à voir de très belles choses. Comme par exemple les performances d'Isidre Alexandre Gelabert, Enrique López Flores, Axe Peña, Maria Fernanda Urcia, Berta Fornell, Nuria Martin, Rina Murakami. Il y a eu des choix audacieux comme celui d'un groupe de filles mélangeant danse et récitation théâtrale.
Peu de candidat-e-s et groupes en lice pour la danse espagnole mais quels candidat-e-s! Tout est juste, précis, maitrisé jusqu'au bout des castagnettes. Un régal!
Pol Jimenez Sánchez est sensationnel, sa danse est de toute beauté. Maria Martín est sublime tout comme Leticia Cabezudo Sánchez dont j'ai beaucoup aimé le choix musical de sa variation. Il y avait aussi 2 autres candidates dont je n'ai malheureusement pas retenu les noms mais qui, selon moi, auraient mérité de figurer au palmares.
Les 2 groupes présents ont également excellé.
Après une telle démonstration de talent il ne reste plus qu'à espérer que nos politiques prennent enfin conscience de la nécessité d'aider et de promouvoir des concours comme celui-ci et logiquement, d'aider les compagnies à s'installer, à se développer et à engager ces jeunes talents. Combien de fois faudra-t-il répéter que la culture n'est pas un luxe, un caprice futile mais qu'elle est nécessaire parce qu'elle nous nourri et nous enrichi et que la Danse est parti intégrante de la Culture, notre Culture?
Palmarès du concours:
Classique A:
1 Maria Alexandra Urcia Nunura (Espagne)
2 Mar Escoda Llorens (Espagne)
3 Mariona Puente Quera (Espagne)
Classique B:
1 Carolina Grisolia (Brésil)
2 Hava Hudry (France)
2 bis Pol Orrit Borrás (Espagne)
3 Bruna Pérez (Brésil)
Classique C:
1 Clara Maroto Ramos (Espagne)
2 Giacomo Cussigh y Virginia Gruzza (Italie)
3 Marina Sánchez Sarroche (Espagne)
Contemporain B:
1 Enrique López Flores (Espagne)
2 Berta Fornell Serrat (Espagne)
3 Isidre Alexandre Gilabert (Espagne)
Contemporain C:
1 Nuria Martín Fandos (Espagne)
2 non attribué
3 Axe Sebatián Pena (République Dominicaine)
4 Rina Murakami (Espagne)
Espagnol B:
1 Pol Jiménez Sánchez (Espagne)
2 María Martín (Espagne)
Espagnol C:
1 Leticia Cabezudo Sánchez (Espagne)
Groupes:
(Espagne) 1 Yaiza de los Muros, Miranda Alfonso Fernández, María Parra Molano
http://dansacat.org/actualitat/1/2020/
www.certamenciutatdebarcelona.es/en/
domingo, 10 de febrero de 2013
Prix de Lausanne 2013: les résultats
La 41eme édition du Prix de Lausanne s'est achevée le week-end dernier et c'est avec le même plaisir que j'ai suivi cette semaine on ne peut plus intense.
Les vidéos blogs qui suivaient cette année 4 candidat-e-s quotidiennement ainsi que l'entrainement quotidien nous permettent de nous plonger un peu dans l'ambiance. A noter aussi cette année les superbes photos Instangram.
Quoi qu'il en soit, il est très difficile de se faire une idée précise des candidats avant de les voir évoler sur scène lors de la finale. Tout ce que je pouvais prédire au vu des différentes vidéos et mini reportages c'est que cette finale promettait de fixer la barre à un très haut niveau. Ce fût, de toute évidence, le cas.
Sur 254 candiadts, 75 sont allés à Lausanne et seulement 20 ont accédé à la finale.
A 15 heures précises, ce samedi 2 février, le rideau du Théâtre de Beaulieu de Lausanne s'ouvre sur les variations classiques des candidats.
Dès le début, la vision est gênée par des soucis de téléchargements du streaming. Heureusement, tout rentrera dans l'ordre un peu plus tard et de toute façon, la télé suisse retransmet elle aussi la finale.
Que dire pour qualifier cette finale? Je crois que c'est un peu devenu un leitmotiv de dire que le niveau est élevé mais pourtant comment pourrait-on dire le contraire?
Certain-e-s se démarquent un peu plus que d'autres mais dans l'ensemble c'est du haut de gamme qui nous est présenté.
20 finalistes. 14 garçons pour seulement 6 filles. Chaque année on constate que les garçons arrivent en nombre et arrivent avec un excellent niveau. Pour autant, il ne faudrait pas en conclure que le niveau des filles baisse. Il me semble que les garçons sont de plus en plus encouragés à danser. la danse, ça n'est médiatiquement plus un "truc" de fille et c'est bien mais ne faudrait-il pas aussi y voir une volonté accrue des écoles et compagnies à recruter des garçons? M'est avis que si elles ont l'embarras du choix pour recruter des filles, ce n'est peut-être pas toujours le cas pour les garçons.
6 filles seulement donc. 4 filles chez les plus jeunes 15-16 et 2 parmis la catégorie des 17-18 ans.
Le choix des variations est plutôt large et ce pour les 2 catégories d'âge. Si l'année dernière fût une année Fée Lilas, cette année la variation de Swanilda de Coppélia revient en force puisque sur les 4 candidates les plus jeunes nous avons eu droit à 4 Swanilda.
Je comprends assez bien leur choix. Swanilda a plus ou moins leur âge, la variation permet d'étaler toute sa technique avec moults grands jetés et pirouettes, il faut jouer avec Coppélia la poupée qui est bien présente à sa fenêtre. En plus, c'est un choix qui a l'air de s'avérer payant.
Coté garçons, les choix étaient un peu plus variés.
Commençons par les lauréat-e-s.
Le Prix du public ainsi que la 1ere bourse vont à Adhonay Silva du Balé Jovem do Centro Cultural Gustav Ritter, Goiania au Brésil.
Du haut de ses 15 ans, ce jeune virtuose fait montre de beaucoup de qualités techniques dans sa variation classique Harlequinade même si sa prestation m'a semblée un peu trop "scolaire". Il a pourtant de très bonnes qualités d'interprètes également. Sa variation contemporaine Desde Otello le prouve. Quoi qu'il en soit, à 15 ans, il a encore le temps de peaufiner son style et il reste l'un des candidats les plus prometteurs de cette édition et probablement même des autres éditions. Tout est bien placé, propre, soigné et virtuose voire spectaculaire. Bravo!
La 2eme bourse est attribué à Wentao Li de The Secondary Dance School Attached to Beijing Dance Academy en Chine. Sa variation du Prince Désiré était parfaite en tous points: belle aisance dans les sauts, des tours en l'air impeccables, un manège ultra maitrisé, de la présence et de la prestance.
Aussi à la'ise en contemporain, il nous a offert une belle interprétation de Desde Otello.
La 3eme bourse est revenue à Masaya Yamamoto représentant le Japon est venant de Yokokura Akiko Ballet School, Nomi;Australian Ballet School.
Là encore, la bourse est largement méritée. Son Solor était impressionant. On a envie de le voir continuer et nous danser toute la Bayadère!
En contemporain, il a choisi Tender Hook, variation difficile dont il s'est admirablement sorti en faisant passer une émotion palpable.
Enfin une fille pour la 4eme bourse, celle offerte par Julius Bär! Leticia Domingues élève de la Petite Danse School of Dance à Rio au Brésil, magnifique en classique et en contemporain et que l'on a pu suivre grâce aux videos blog mérite très largement cette récompense. Elle a été selon moi la meilleure Swanilda de la finale. Tout semble facile, naturel, elle donne l'impression de danser comme elle respire et sa joie d'être là est communicative.
Cesar Corrales, du Canada, élèves de la Canada's National Ballet School et de cours privés remporte la 5eme bourse offerte par la Oak Fundation. J'ai beaucoup aimé sa variation de la Fille mal Gardée. Lui aussi danse avec beaucoup de naturel et d'aisance. Un jeune danseur qui promet pour l'avenir!
La 6eme bourse offerte par la Fondation Coromandel ainsi que le Prix d'interprétation contemporaine vont au candidat australien de la Houston Ballet Ben Stevenson Academy Ettingshausens Dyn. Arts;Ac.Ballet/V. Attard, Joel Woellner. Très beau Prince Siegfried, il m'a en effet paru encore plus à l'aise en contemporain. Son Desde Otello était captivant.
Francisco Sebastião remporte la 7eme bourse offerte par la Rudolf Nureyev Fundation. J'ai beaucoup aimé son Basile, plein de fougue et de caractère mais c'est surtout sa variation contemporaine qui m'a scotchée. Il a réussi a dégager une atmosphère particulière de son Desde Otello difficile à décrire car en comtemporain tout est dans le ressenti et l'émotion. Il aurait pu recevoir le Prix d'interprétation contemporaine lui ausi.
La 8eme bourse offerte par Harlequin Floor va à Jinhao Zhang du College of Design and Art Tong Ji
University, Shanghai; Liaoning ballet School.
Son Basile était très très très bien techniquement mais je l'ai trouvé un peu trop princier et pas assez barbier de rue de Barcelone. Quoi qu'il en soit il a toutes les qualités requises pour mener une belle carrière et son Desde Otello (solo en passe de devenir l'équivalent de Swanilda chez les garçons en contemporain) prouve qu'il a aussi un sacré potentiel en contemporain.
Et voilà, c'en est fini pour les bourses. Avec regret car de nombreux autres finalistes auraient mérté une bourse. Mais c'est le jeu de tout concours.
Je citerai quand même Simon Acri, absolument superbe autant en classique qu'en contemporain, Miko Fogarty dont je vais reparler un peu plus loin, Neneka Yoshida, jeune danseuse japonaise étudiant au CNSMD de Paris et magnifique dans Raymonda mais aussi Ida Anneli Kallanvaara qui aurait mérité elle aussi le Prix d'interprétation contemporaine et Zunyuan Gong qui, malgré sa chute sur Don Quichotte a été l'un des meilleurs si ce n'est le meilleurs Basile.
Parmis les non boursier-e-s, il y a aussi 3 Prix decernés chaque année: le Prix du public, le Prix d'interprétation et le Prix du meilleur candidat Suisse.
Les 2 premiers ont été décernés respectivement à Adhonay Silva et Joel Woellner. Reste donc le 3eme.
Le Prix du meilleur Suisse était cette année le Prix de la meilleure Suissesse puisque c'est la superbe Miko Fogarty qui l'a reçu. Cette excellente danseuse, bien que suissesse, vit et étudie aux Etats-Unis et est déjà bien connue du circuit des concours internationaux. Fort heureusement pour elle, sa danse et sa gestuelle n'ont rien à voir avec certaines de ces "bêtes à concours" qui s'apparentent plus à la gymnastique voire l'acrobatie qu'à la danse même si j'ai trouvé que sa Swanilda tournicotait un peu trop. Elle n'a pas besoin de tout ça pour briller, elle a suffisament de talent et de personnalité sans avoir à en rajouter.
Etant la seule suisse en lice, il était évident qu'elle recevrait ce Prix. J'ai pensé qu'elle recevrait aussi une bourse, elle l'aurait méritée.
D'autant plus que je comprends de moins en moins l'existence de ce prix du Meilleur Suisse. Pourquoi vouloir décerner un prix Suisse dans une compétition internationale de cette envergure? Parce qu'il se déroule en Suisse? Soit. Mais après? Et concrètement qui le reçois? Selon les années c'est un-e suisse-sse qui ne vit pas en Suisse et qui n'y a peut-être même jamais mis les pieds, des étrangers qui étudient en Suisse. A quand l'attribution de ce prix au candidat-e qui aura mangé du chocolat suisse dans le mois précédant la compétition?
J'ironise mais malgré tout, le Prix de Lausanne me semble être un des concours si ce n'est le concours le plus intéressant existant actuellement. Les candidat-e-s ne sont pas simplement jugé-e-s sur une variation de quelques secondes sur scène mais sur leur évolution et leur comportement durant une semaine. Les non finalistes ont une chance réelle d'obtenir une bourse lors du Networking Forum. Bien sûr, de nombreux candidat-e-s n'auront rien mais c'est aussi le jeu d'un concours et c'est surtout la réalité du monde de la Danse: beaucoup d'appelé-e-s, très peu d'élu-e-s.
Mais pour finir sur une note positive voici une vidéo d'Elisa Lons, la seule candidate française retenue cette année et qui n'a pas atteint la finale: elle a reçu une offre de bourse de la Royal Ballet School de Londres à l'issue du Networking Forum. Preuve qu'à Lausanne, tout le monde a une chance de sortir gagnant, même sans être finaliste.
La finale est maintenant disponible sur Youtube:
Les vidéos blogs qui suivaient cette année 4 candidat-e-s quotidiennement ainsi que l'entrainement quotidien nous permettent de nous plonger un peu dans l'ambiance. A noter aussi cette année les superbes photos Instangram.
Quoi qu'il en soit, il est très difficile de se faire une idée précise des candidats avant de les voir évoler sur scène lors de la finale. Tout ce que je pouvais prédire au vu des différentes vidéos et mini reportages c'est que cette finale promettait de fixer la barre à un très haut niveau. Ce fût, de toute évidence, le cas.
Sur 254 candiadts, 75 sont allés à Lausanne et seulement 20 ont accédé à la finale.
A 15 heures précises, ce samedi 2 février, le rideau du Théâtre de Beaulieu de Lausanne s'ouvre sur les variations classiques des candidats.
Dès le début, la vision est gênée par des soucis de téléchargements du streaming. Heureusement, tout rentrera dans l'ordre un peu plus tard et de toute façon, la télé suisse retransmet elle aussi la finale.
Que dire pour qualifier cette finale? Je crois que c'est un peu devenu un leitmotiv de dire que le niveau est élevé mais pourtant comment pourrait-on dire le contraire?
Certain-e-s se démarquent un peu plus que d'autres mais dans l'ensemble c'est du haut de gamme qui nous est présenté.
20 finalistes. 14 garçons pour seulement 6 filles. Chaque année on constate que les garçons arrivent en nombre et arrivent avec un excellent niveau. Pour autant, il ne faudrait pas en conclure que le niveau des filles baisse. Il me semble que les garçons sont de plus en plus encouragés à danser. la danse, ça n'est médiatiquement plus un "truc" de fille et c'est bien mais ne faudrait-il pas aussi y voir une volonté accrue des écoles et compagnies à recruter des garçons? M'est avis que si elles ont l'embarras du choix pour recruter des filles, ce n'est peut-être pas toujours le cas pour les garçons.
6 filles seulement donc. 4 filles chez les plus jeunes 15-16 et 2 parmis la catégorie des 17-18 ans.
Le choix des variations est plutôt large et ce pour les 2 catégories d'âge. Si l'année dernière fût une année Fée Lilas, cette année la variation de Swanilda de Coppélia revient en force puisque sur les 4 candidates les plus jeunes nous avons eu droit à 4 Swanilda.
Je comprends assez bien leur choix. Swanilda a plus ou moins leur âge, la variation permet d'étaler toute sa technique avec moults grands jetés et pirouettes, il faut jouer avec Coppélia la poupée qui est bien présente à sa fenêtre. En plus, c'est un choix qui a l'air de s'avérer payant.
Coté garçons, les choix étaient un peu plus variés.
Commençons par les lauréat-e-s.
Le Prix du public ainsi que la 1ere bourse vont à Adhonay Silva du Balé Jovem do Centro Cultural Gustav Ritter, Goiania au Brésil.
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Photo: Gregory Batardon |
Du haut de ses 15 ans, ce jeune virtuose fait montre de beaucoup de qualités techniques dans sa variation classique Harlequinade même si sa prestation m'a semblée un peu trop "scolaire". Il a pourtant de très bonnes qualités d'interprètes également. Sa variation contemporaine Desde Otello le prouve. Quoi qu'il en soit, à 15 ans, il a encore le temps de peaufiner son style et il reste l'un des candidats les plus prometteurs de cette édition et probablement même des autres éditions. Tout est bien placé, propre, soigné et virtuose voire spectaculaire. Bravo!
La 2eme bourse est attribué à Wentao Li de The Secondary Dance School Attached to Beijing Dance Academy en Chine. Sa variation du Prince Désiré était parfaite en tous points: belle aisance dans les sauts, des tours en l'air impeccables, un manège ultra maitrisé, de la présence et de la prestance.
Aussi à la'ise en contemporain, il nous a offert une belle interprétation de Desde Otello.
La 3eme bourse est revenue à Masaya Yamamoto représentant le Japon est venant de Yokokura Akiko Ballet School, Nomi;Australian Ballet School.
Là encore, la bourse est largement méritée. Son Solor était impressionant. On a envie de le voir continuer et nous danser toute la Bayadère!
En contemporain, il a choisi Tender Hook, variation difficile dont il s'est admirablement sorti en faisant passer une émotion palpable.
Enfin une fille pour la 4eme bourse, celle offerte par Julius Bär! Leticia Domingues élève de la Petite Danse School of Dance à Rio au Brésil, magnifique en classique et en contemporain et que l'on a pu suivre grâce aux videos blog mérite très largement cette récompense. Elle a été selon moi la meilleure Swanilda de la finale. Tout semble facile, naturel, elle donne l'impression de danser comme elle respire et sa joie d'être là est communicative.
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Photo: Gregory Batardon |
Cesar Corrales, du Canada, élèves de la Canada's National Ballet School et de cours privés remporte la 5eme bourse offerte par la Oak Fundation. J'ai beaucoup aimé sa variation de la Fille mal Gardée. Lui aussi danse avec beaucoup de naturel et d'aisance. Un jeune danseur qui promet pour l'avenir!
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Photo Gregory Batardon |
La 6eme bourse offerte par la Fondation Coromandel ainsi que le Prix d'interprétation contemporaine vont au candidat australien de la Houston Ballet Ben Stevenson Academy Ettingshausens Dyn. Arts;Ac.Ballet/V. Attard, Joel Woellner. Très beau Prince Siegfried, il m'a en effet paru encore plus à l'aise en contemporain. Son Desde Otello était captivant.
Francisco Sebastião remporte la 7eme bourse offerte par la Rudolf Nureyev Fundation. J'ai beaucoup aimé son Basile, plein de fougue et de caractère mais c'est surtout sa variation contemporaine qui m'a scotchée. Il a réussi a dégager une atmosphère particulière de son Desde Otello difficile à décrire car en comtemporain tout est dans le ressenti et l'émotion. Il aurait pu recevoir le Prix d'interprétation contemporaine lui ausi.
La 8eme bourse offerte par Harlequin Floor va à Jinhao Zhang du College of Design and Art Tong Ji
University, Shanghai; Liaoning ballet School.
Son Basile était très très très bien techniquement mais je l'ai trouvé un peu trop princier et pas assez barbier de rue de Barcelone. Quoi qu'il en soit il a toutes les qualités requises pour mener une belle carrière et son Desde Otello (solo en passe de devenir l'équivalent de Swanilda chez les garçons en contemporain) prouve qu'il a aussi un sacré potentiel en contemporain.
Et voilà, c'en est fini pour les bourses. Avec regret car de nombreux autres finalistes auraient mérté une bourse. Mais c'est le jeu de tout concours.
Je citerai quand même Simon Acri, absolument superbe autant en classique qu'en contemporain, Miko Fogarty dont je vais reparler un peu plus loin, Neneka Yoshida, jeune danseuse japonaise étudiant au CNSMD de Paris et magnifique dans Raymonda mais aussi Ida Anneli Kallanvaara qui aurait mérité elle aussi le Prix d'interprétation contemporaine et Zunyuan Gong qui, malgré sa chute sur Don Quichotte a été l'un des meilleurs si ce n'est le meilleurs Basile.
Parmis les non boursier-e-s, il y a aussi 3 Prix decernés chaque année: le Prix du public, le Prix d'interprétation et le Prix du meilleur candidat Suisse.
Les 2 premiers ont été décernés respectivement à Adhonay Silva et Joel Woellner. Reste donc le 3eme.
Le Prix du meilleur Suisse était cette année le Prix de la meilleure Suissesse puisque c'est la superbe Miko Fogarty qui l'a reçu. Cette excellente danseuse, bien que suissesse, vit et étudie aux Etats-Unis et est déjà bien connue du circuit des concours internationaux. Fort heureusement pour elle, sa danse et sa gestuelle n'ont rien à voir avec certaines de ces "bêtes à concours" qui s'apparentent plus à la gymnastique voire l'acrobatie qu'à la danse même si j'ai trouvé que sa Swanilda tournicotait un peu trop. Elle n'a pas besoin de tout ça pour briller, elle a suffisament de talent et de personnalité sans avoir à en rajouter.
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Photo Gregory Batardon |
Etant la seule suisse en lice, il était évident qu'elle recevrait ce Prix. J'ai pensé qu'elle recevrait aussi une bourse, elle l'aurait méritée.
D'autant plus que je comprends de moins en moins l'existence de ce prix du Meilleur Suisse. Pourquoi vouloir décerner un prix Suisse dans une compétition internationale de cette envergure? Parce qu'il se déroule en Suisse? Soit. Mais après? Et concrètement qui le reçois? Selon les années c'est un-e suisse-sse qui ne vit pas en Suisse et qui n'y a peut-être même jamais mis les pieds, des étrangers qui étudient en Suisse. A quand l'attribution de ce prix au candidat-e qui aura mangé du chocolat suisse dans le mois précédant la compétition?
J'ironise mais malgré tout, le Prix de Lausanne me semble être un des concours si ce n'est le concours le plus intéressant existant actuellement. Les candidat-e-s ne sont pas simplement jugé-e-s sur une variation de quelques secondes sur scène mais sur leur évolution et leur comportement durant une semaine. Les non finalistes ont une chance réelle d'obtenir une bourse lors du Networking Forum. Bien sûr, de nombreux candidat-e-s n'auront rien mais c'est aussi le jeu d'un concours et c'est surtout la réalité du monde de la Danse: beaucoup d'appelé-e-s, très peu d'élu-e-s.
Mais pour finir sur une note positive voici une vidéo d'Elisa Lons, la seule candidate française retenue cette année et qui n'a pas atteint la finale: elle a reçu une offre de bourse de la Royal Ballet School de Londres à l'issue du Networking Forum. Preuve qu'à Lausanne, tout le monde a une chance de sortir gagnant, même sans être finaliste.
La finale est maintenant disponible sur Youtube:
miércoles, 30 de enero de 2013
Lausanne 2013: c'est parti pour la 41eme édition!
Le concours de Lausanne c'est en ce moment même. Toute cette semaine, les candidats et candidates vont avoir la possibilité de peaufiner leur variation et de montrer au jury leur capacité d'adaptation avant la finale de samedi.
C'est pour ça que j'aime beaucoup ce concours. Tout ne se joue pas sur une unique variation sur scène mais sur l'évolution du candidat ou de la candidate sur la semaine. Certains cours sont notés et comptent pour 1/4 de la note pour accéder à la finale, les candidats sont tous et toutes coachés et peuvent ainsi faire évoluer leur variation. Cela me semble beaucoup plus intéressant que de juger quelqu'un sur une prestation de 2 minutes.
Le Prix est donc à suivre tous les jours directement sur le site du Prix. Ne ratez pas les vidéos blog!
Retrouvez aussi toutes les photos et nouvelles sur la page Facebook du Prix de Lausanne, sur Twitter en anglais et en français , Tumblr et Instagram. Et il y a même une application Pour iPad et iPhone!
A suivre aussi de près les articles et vidéos du site Dansomanie et The Ballet Bag.
C'est pour ça que j'aime beaucoup ce concours. Tout ne se joue pas sur une unique variation sur scène mais sur l'évolution du candidat ou de la candidate sur la semaine. Certains cours sont notés et comptent pour 1/4 de la note pour accéder à la finale, les candidats sont tous et toutes coachés et peuvent ainsi faire évoluer leur variation. Cela me semble beaucoup plus intéressant que de juger quelqu'un sur une prestation de 2 minutes.
Le Prix est donc à suivre tous les jours directement sur le site du Prix. Ne ratez pas les vidéos blog!
Retrouvez aussi toutes les photos et nouvelles sur la page Facebook du Prix de Lausanne, sur Twitter en anglais et en français , Tumblr et Instagram. Et il y a même une application Pour iPad et iPhone!
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