Le 21 octobre dernier au Teatro Municipal de Alicante s'est déroulé un gala d'Etoiles mené par José Martinez, enfant du pays et actuellement Etoile du Ballet de l'Opéra de Paris.
Le programme était plus qu’alléchant et ne m’a pas déçue.
5 couples de danseurs très inspirés et en forme m’ont fait passé une soirée fort agréable.
Ouverture du gala avec Oihane Herrero et Alexander Zaitsev dans Fanfare XL de Douglas Lee sur une musique de Michael Nyman.
Je ne suis pas fan de Nyman et j’ai trouvé la chorégraphie un peu répétive bien que très musicale. Cela n’enlève rien à la qualité des danseurs au contraire. Au final j’ai été un peu dépitée que leur pas de deux soit aussi court. Oihane a de très belles jambes et des pointes vives et acérées.
Suivait le pas de deux final de La Belle avec Laura Hormigón et Óscar Torrado. Je ne les avais jamais vu danser et ce fût une belle découverte pour moi . Laura est très gracieuse et souriante sans pour autant avoir l’allure “à la Colgate”. Sa technique est sûre. Óscar est impressionnant de technique et de classe. La scène était de toute évidence trop petite pour accueillir leurs manèges et diagonales. Dommage.
Rossini Cards de Mauro Bigoncetti met en valeur les belles qualités techniques d’Andrea Tortosa et Saúl Daniele Ardillo. Ces jeunes danseurs sont en totale symbiose, leurs mouvements s’enchaînent naturellement malgrè les difficultés techniques et d’équilibre et nous offrent un beau moment de danse. J’ai aussi beaucoup aimé la coupure brutale de la musique avant de reprendre après quelques secondes de silence.
Si certains pas de deux du Répertoire se prêtent facilement à l’exercice des galas comme Don Quichotte, Le Corsaire ou Le Grand Pas Classique, d’autres sont beaucoup moins enclins à “passer à froid” hors du ballet dans son intégralité. C’est le cas du Lac. Du moins de mon point de vue. J’ai toujours beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire. Agnès Letestu et josé Martinez réussissent une fois de plus à relever ce défi et à me transporter dans leur histoire d’amour impossible. Bravo à eux et merci pour ce moment de rêve et d’émotion.
La 1ere partie se terminait par Light Rain de Gérald Arpino sur la musique envoûtante de Doug Adams et interprété par Lucia Laccara et Cyril Pierre. C’est la 2eme fois que je vois ce pas de deux avec les mêmes danseurs. J’aime. Mais je crois que j’aime grâce à ces interprètes hors pairs. En effet, la chorégraphie, bien que recherchée et originale s’apparente plus à de la contorsion qu’à de la danse pure. Cela me dérange souvent de voir des danseurs se transformer en gymnastes (cela ne concerne pas que Light rain) mais là ça passe et ça passe même très bien. Il faut dire que pour Lucia, cet aspect un peu plus spectaculaire fait office de cerise sur le gâteau. Cela n’enlève rien à ses qualités artistiques, elle peut se permettre d’en faire plus sans paraître gymnaste ni sans émotion. Cyril Pierre assure son rôle de partenaire à la perfection. Au final c’est Beau, c’est trop court et la silhouette parfaite de Lucia me restera en mémoire encore longtemps.
Ouverture de la seconde partie sur un solo d'Andrea Tortosa chorégraphié par Michele Merola.
J'ai beaucoup aimé la chorégraphie et j'ai aussi beaucoup aimé la danseuse qui nous fait entrer d'emblée dans la chorégraphie. J'aime les danseurs qui s'investissent à ce point et permettent aux spectateurs de vibrer avec eux. Vraiment très réussi et très beau.
Suivait Come Neva al sole de Dolando d'Alesio dansé par Oihane Herrero et Alexander Zaitsev. J'étais ravie de revoir cette pièce. J'adore la musique, la chorégraphie. Si ce soir là ce n'est pas la meilleure version qu'il m'ait été donné de voir, c'était tout de même fort agréable à regarder.
Le pas de deux du Corsaire. La scène est définitivement trop petite pour ce pas et ces danseurs à savoir Laura Hormigón et Óscar Torrado. C'est frustrant!
Ces 2 danseurs sont vraiment excellents! Rien à redire.
Laura a dansé la version de la variation des fiançailles de Gamzatti de la Bayadère. C'est d'ailleurs la "surprise" de ce pas de deux à chaque fois: quelle variation sera dansée? La Reine des Dryades, Gamzatti ou la traditionnelle du Corsaire?
Ceci dit, j'adore ces 3 variations et je me rejouis toujours de les voir.
La coda a été particulièrement bluffante avec des fouettés de Laura avec changement de direction.
Cantata de Mauro Bigonzetti et dansé par Andrea Tottosa et Saúl Daniele Ardillo fut sans doute ma meilleure découverte de la soirée. Le duo m'a prise aux tripes, je suis entrée immédiatement dans l'univers des danseurs. Franchement bravo à eux, c'est rare pou du contemporain de me transporter de cette façon.
Suivait Thais de Roland Petit avec Lucia Lcarra et Cyril Pierre. Je le dis tout net: je déteste ce pas de deux. Non seulement il ne me fait pas "vibrer" mais en plus il a tendance à m'agacer. Seule la musique, magnifique, fait que je ne m'endors pas...
Alors bien sûr les danseurs sont parfaits, je ne peux pas dire le contraire, ils sont un plaisir des yeux à eux seuls. Ils arrivent même à me faire regarder ce pas de deux. Mais c'est bien parce que c'est eux.
Pour terminer la soirée, le pas de deux d'In the Middle de Forsythe par José Martinez et Agnès Letestu.
J'adore ce ballet, c'est mon préféré de Forsythe et en plus servi par de tels interprétes le résultat ne peut être que merveilleux.
A quand le prochain gala?
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