Ce ballet de Sir Frederick Ashton a été crée en 1958 au Royal Opera House pour Margot Fonteyn. Ashton s'est inspiré du ballet de Jules Perrot Ondine ou la Naïade (1843) et de Coralia ou le chevalier inconstant de Taglioni pour donner vie à son Ondine, tirée d'un conte de Friedrich de la Motte Fouque.
La musique est signée Hans Werner Henze et les décors Lila de Nobili.
L'histoire est propre a un ballet romantique. Palemon, amoureux de Berta qui le repousse rencontre Ondine, esprit de l'eau qui, pour avoir une âme doit épouser un mortel. Il est envoûté par la belle et la suit dans la forêt où règne Tirrenio le Seigneur de la Méditérranée, oncle d'Ondine. Celui-ci veut les séparer et prédit la mort à Palemon si celui-ci s'avèrait infidèle. Ils parviennent à s'unir mais, poursuivis par Berta, ils trouvent refuge dans un port où ils embarquent sur un bateau. Berta embarque secrètement. Suite à un face à face entre Berta et Ondine, les marins prennent peur et jettent Ondine à l'eau. Tirrenio crée une tempête pour venger Ondine. Le bateau coule mais Palemon et Berta ont la vie sauve en s'accrochant à un rocher. Ramenés à terre, ils se marient. La cérémonie donne lieu à de nombreux divertissements quand Palemon entrevoit Ondine et réalise qu'elle est la seule femme qu'il aime. Ondine refuse de l'embrasser car si elle le fait, il mourra. Palemon l'embrasse malgré tout et meurt dans ses bras.
J'ai aimé les décors et les costumes qui donnent une atmosphère irréelle au ballet. Tons bleus et verts pastels, voiles vaporeux, lumière tamisée, éléments végétaux à l'infini. Pas de doute, on est dans le monde des nymphes et des naïades, le monde du rêve sans frontières, sans limites. Le monde réel, celui du bateau et de la salle de mariage, se démarque par des couleurs vives et parfois criardes, des espaces fermés.
La chorégraphie laisse une grande part à la pantomine mais nous offre quelques beaux moments de danse pure avec tout le génie que l'on connaît d'Ashton. Elle est servie par des interprètes de talent qui lui font honneur.
Ondine, c'est Miyako Yoshida. Légère, vive, espiègle et gracieuse elle campe une très belle naïade! Bien sûr, je n'ai jamais eu la chance de voir Margot Fonteyn dans ce rôle donc je ne peux pas juger quant à la peformance originelle mais moi, cette Ondine là m'a beaucoup plue. Sa terreur quand elle découvre l'existance des battements de coeur des humains est visible, elle est curieuse d'apprendre sur les humains et amoureuse à souhait.
Palemon est interprété par Edward Watson. Il est un amoureux romantique idéal, tant par sa plastique que par son jeu d'acteur. Je regrette que la chorégraphie ne présente pas plus de variation pour lui.
Ricardo Cervera est Tirrenio, le Seigneur de la mer. Il danse vraiment très bien et règne en main de maître sur les créatures aquatiques.
Berta, ici Genesia Rosato, n'a pas un très bon rôle. Elle repousse Palemon pour finalement le poursuivre et le harceler. Pas très sympathique. Elle tire son épingle du jeu dans ce rôle ingrat.
Le corps de ballet semble être en pleine forme et ça fait plaisir à voir!
Mais, mais mais. Il y a toujours un mais et si vous avez lu mes 2 précédents billets sur 2 versions de Gisèle vous allez deviner de quoi il s'agit.
Je vous le donne en mille: la musique. Encore elle.. Sauf qu'ici cela n'a rien à voi avec l'interprétation mais avec la musique intrinsèque. Je déteste ce genre de musique typique des années 50. Je ne la trouve pas du tout mélodieuse, pas porteuse, pas inspirante. Cela me fait un peu le même effet que la musique de la Petite Danseuse de Degas (qui ne date pourtant pas des années 50 mais c'est pour montrer à quel point je trouve que cette musique ne colle pas avec le ballet).
Cela m'a gâché le plaisir de voir le ballet. Alors c'est décidé, dorénavant je ne me risquerai plus à voir un ballet sans apporter une musique de secours.
Et pour finir un mot sur le DVD. Il ne serait pas mal du tout si les pieds n'étaient pas quasi systématiquement coupés. J'ai d'abord cru à un mauvais fomat de mon écran mais non, c'est bien le DVD. Dommage.
DVD Opus Arte
Filmé en juin 2009 en direct du Royal Opera House
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